Le syndicat des Teamsters a offert à la compagnie de poursuivre le processus de conciliation qui prenait fin le 7 octobre. Malheureusement, la direction du CN a refusé la proposition syndicale faisant en sorte qu’une grève ou un lockout pourraient survenir dès le 28 octobre prochain.
« Nous sommes très déçus du refus (de prolonger la période de médiation) du CN, a expliqué le porte-parole de la CFTC, Roland Hackl. Le transporteur ferroviaire utilise une vieille tactique, c’est-à-dire mettre le fusil sur la tempe de ses travailleurs pour les forcer à faire des concessions. »
Ces concessions pourraient faire en sorte que les travailleurs du CN seraient appelés à travailler de plus longues heures et disposeraient de moins de repos entre chaque trajet. Elles vont également à l’encontre des recherches scientifiques en à ce qui a trait à la gestion de la fatigue.
Les Teamsters se préparent donc à mener la bataille pour assurer la sécurité des Canadiens et des travailleurs de l’industrie ferroviaire. Fait intéressant, le PDG du CN, Claude Mongeau, affirmait en juillet dernier que les transporteurs ferroviaires devaient faire de la sécurité leur « absolue priorité ». Pourtant, les demandes patronales semblent contredire cette affirmation.
« La sécurité des voies ferrées c’est bien plus que des paroles, avertit le porte-parole syndical. C’est aussi reconnaître que les travailleurs ne sont pas des machines et que la sécurité ne doit jamais être subordonnée aux profits. »
Rappelons que la compagnie prévoit générer des profits de 3000 millions de dollars cette année.
La convention collective actuelle prenait fin le 22 juillet dernier dernier. Les salaires et le régime de retraite ne sont pas des enjeux centraux des négociations en cours.