L’employeur a fait parvenir une lettre au syndicat qui mentionne notamment que « nous sommes donc à notre avis face à une situation sans issue… ». De leur côté, les représentants syndicaux déplorent ce comportement qui viole le droit à la libre négociation. « Une négociation, ça se fait à deux. Là l’employeur est complètement intransigeant. Il nous dit, c’est à prendre ou à laisser, il n’y a aucune place à la négociation », a commenté Gervais Martin président de la section locale 2004Q d’Unifor.
Le syndicat avait pourtant présenté des pistes de solution en déposant des offres qui puissent satisfaire en partie, du moins, les demandes de l’employeur. « C’était une solution « gagnante-gagnante » et nous trouvons déplorable que l’employeur nous reproche notre supposée intransigeance », a expliqué le représentant syndical.
Plus précisément, ce sont les heures supplémentaires qui sont au cœur du problème alors que l’employeur exige jusqu’à 10 heures de temps supplémentaires obligatoires par semaine lorsque les carnets de commandes le justifient pour une semaine de travail de 50 heures. Ces heures se font autant le soir et que les fins de semaine. Le syndicat avait présenté une offre afin de ramener ce seuil à 45 heures/semaine - soit 5 heures de temps supplémentaire et rendre les heures supplémentaires volontaires la fin de semaine. « Ce n’est pas une position que l’on peut qualifier de très « intransigeante » », a indiqué M. Martin.
Depuis ce matin, le syndicat s’active à organiser un piquet de grève. « On veut surtout s’assurer que l’employeur ne va pas déménager de l’équipement pour faire faire la production ailleurs. Mais on le rappelle, ce conflit devra se régler à la table de négociation, nous on est disponible pour discuter d’un règlement et on invite l’employeur à faire de même », a conclu le dirigeant syndical.
Basé à Dolbeau-Mistassini, Métaux GBL emploie 12 membres d’Unifor qui fabrique des structures en acier, dont des colonnes, poutres, poutrelles, fermes, etc.