Cet appui sans équivoque à la grève envoie un message clair à la direction de l’UQAM. « Après 29 séances de négociation échelonnées sur plus d’un an, il est inacceptable que la négociation piétine encore de la sorte. La direction de l’UQAM propose même des reculs par rapport à la convention collective actuellement en vigueur. Assez c’est assez ! » s’indigne Olivier Aubry, président du SPPEUQAM-CSN.
En effet, le syndicat déplore des reculs en ce qui concerne :
– l’augmentation de la période de probation ;
– la réduction de la durée du lien d’emploi ;
– la perte de la qualification pour les cours non donnés après 5 ans ;
– la perte de pointage comme pénalité à l’annulation d’un cours.
Ironiquement, c’est la précieuse expertise des chargées et chargés de cours acquise sur le terrain qui consolide la réputation de l’UQAM et qui contribue grandement à la qualité de l’enseignement offert dans ses murs. Pas étonnant que ce savoir-faire soit tant apprécié des étudiantes et des étudiants. « Au lieu de valoriser nos membres et leur expertise, la direction de l’UQAM semble vouloir les déprécier avec des propositions inacceptables », dénonce Olivier Aubry.
Une des revendications importantes du SPPEUQAM-CSN concerne l’établissement de mesures favorisant la stabilisation des emplois de ses quelques 2 500 membres. Il faut savoir que les chargées et chargés de cours ont des postes contractuels de quinze semaines faisant en sorte qu’ils n’ont aucune sécurité d’emploi, trimestre après trimestre. Pourtant, ils donnent plus de 60% des cours au 1er cycle.
La direction de l’UQAM cherche-t-elle encore une fois la voix de la confrontation en incitant les syndicats de ses corps d’emploi à déclencher la grève ? C’est, hélas, ce qui s’est passé avec les autres syndicats ces dernières années. Le SPPEUQAM-CSN en appelle plutôt à une négociation sérieuse et constructive.
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