Des articles publiés récemment mentionnaient par exemple que le CIUSSS de l’Estrie - CHUS redoute une nouvelle pénurie de main-d’œuvre au courant de l’été. « Dans la même semaine, le gouvernement a affirmé qu’il voulait mettre fin aux primes visant l’attraction et la rétention du personnel de la santé, tout en prolongeant sa mainmise antidémocratique sur nos conventions collectives. Manifestement, ce gouvernement n’a pas su écouter le son de cloche et les préoccupations des syndicats ou même des principaux établissements de santé », dénonce Robert Comeau, le président de l’APTS.
Alors que l’APTS représente près de 5 000 professionnel·le·s et technicien·ne·s dans la région de l’Estrie, on dénombre 1 000 départs au cours des deux dernières années. « La rétention du personnel est un enjeu majeur pour être en mesure d’offrir les soins et les services sociaux auxquels la population est en droit de s’attendre. Nous avons dénoncé cette semaine le fait que des membres aient vu leurs vacances estivales limitées par l’employeur afin de maintenir un niveau de service acceptable. En imposant cette approche restrictive, l’employeur ne fait qu’empirer la situation », avertit Danny Roulx, représentant national de l’APTS en Estrie.
Plusieurs titres d’emploi doivent par ailleurs mener des luttes particulières pour faire reconnaître leur expertise et l’importance de leur travail. C’est le cas notamment des coordonnateurs techniques en génie biomédical,qui attendent depuis 2008 que le statut de leur rémunération soit enfin réglé, et des physiothérapeutes, qui réclament depuis 2011 que l’exigence de la maîtrise soit pleinement reconnue dans leur rémunération. « Dans tous les secteurs, nos membres nous rapportent la même attitude autoritaire du gouvernement qui les démobilise », s’inquiète Robert Comeau.
En quête d’une réelle reconnaissance pour tous les titres d’emploi du RSSS, les manifestant·e·s ont donc appelé Geneviève Hébert, députée de Saint-François, à affirmer publiquement que :
1- Toute modification aux conventions collectives des salarié·e·s du RSSS doit se faire avec l’accord des syndicats ;
2- le secteur public doit rester un employeur de choix avec des conditions de travail plus attrayantes que le privé afin de recruter et de retenir les meilleurs éléments.
Un message, un commentaire ?