Après cinq rencontres et autant de réunions téléphoniques, le comité de négociation syndical en est venu à la conclusion que la Ville, malgré des surplus budgétaires records, n’a pas du tout l’intention de pallier l’écart salarial qui subsiste entre ses brigadiers scolaires et ceux des autres villes du Québec. Devant ce blocage, l’assemblée générale a voté à 100 % pour des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève au moment jugé opportun.
Il est à noter que les 176 brigadiers scolaires de la Ville de Gatineau gagnent un salaire annuel d’environ 11 200 $. « En grande majorité, les brigadiers sont des personnes âgées qui exercent leur travail avec passion et un souci de sécurité pour les enfants. Ce revenu est essentiel afin qu’ils ne vivent pas en deçà du seuil de la pauvreté, car c’est bien connu qu’au Québec, il y a une forte proportion de personnes âgées qui sont pauvres », a expliqué Patrick Langevin, conseiller syndical du SCFP.
« Notre employeur a de grandes difficultés à recruter des brigadiers parce que les conditions de travail ne sont pas assez attrayantes. Le rattrapage salarial que nous revendiquons est très raisonnable dans les circonstances. Il permettra notamment à la Ville de régler ses problèmes de recrutement et de rétention », a souligné Annette Rivet-Robinson, présidente du Syndicat des brigadiers scolaires de la Ville de Gatineau (SCFP, section locale 2319).
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