« Ces agences nous disent qu’elles aident les investisseurs à faire les meilleurs choix possibles en leur fournissant une évaluation des produits financiers disponibles. Elle permettrait donc de stabiliser l’économie en évitant des achats massifs de produits surévalués. Pourtant, les dernières années ont plutôt prouvé le contraire. Elles ont servi de catalyseur pour la crise asiatique de 1997, elles ont déstabilisé l’économie mondiale en présentant les subprimes étasuniens comme des produits financiers sécuritaires et elles ont déstabilisé l’économie européenne en faisant entrer la Grèce dans un cercle vicieux dont il était impossible de s’extraire. Il est grand temps que notre regard sur les agences de notation soit moins candide » affirme Julia Posca, auteure de la brochure.
La brochure souligne aussi que les agences de notation sont des organisations à but lucratif qui profitent largement de la manne financière. Les trois principales agences avaient un chiffre d’affaire total de 4,4 G$ en 2010. Les dividendes de la plus grande agence, Moody’s, sont passés de moins de 40$ par action en 2001 à plus de 120$ en 2011. La crise financière a à peine affecté le montant de ses dividendes.
« Nous avons voulu mieux expliquer ce qu’était le rôle des agences de notation. Nombre de citoyen-nes et même de décideurs, prennent leur avis comme des directives économiques objectives. Pourtant, les mesures d’austérité qui rassurent généralement les agences sont très loin d’être une voie obligatoire, ni même une option probante. La Grande-Bretagne et l’Espagne ont suivi la voie de l’austérité, difficile de dire que les résultats ont été très convaincants » souligne Julia Posca, chercheure à l’IRIS.
On peut télécharger gratuitement la brochure Agences de notation : au coeur des dérives de la finance au : www.iris-recherche.qc.ca