« Mon peuple est très préoccupé par l’avenir de cette forêt, notre patrimoine culturel étant inextricablement lié à la préservation de nos territoires traditionnels » a tenu à souligner Paul Gull, Chef de la Nation crie de Waswanipi. « En assurant la survie du caribou forestier, la protection de la vallée de la Broadback permettrait de préserver un aspect essentiel de notre culture ».
Dans le cadre de la campagne pour la protection de la Vallée de la Broadback, les Cris de Waswanipi, avec l’aide de Greenpeace, ont participé à l’envoi de plus de 600 cartes postales au ministre de l’Environnement. Cette opération vise à rappeler au ministre Blanchet que 90 % des terres ancestrales de Waswanipi ont déjà été exploitées et fragmentées et qu’il y a urgence d’agir pour protéger les derniers territoires encore vierges.
« Nous voulons rappeler au ministre Blanchet que la Vallée de la Broadback, qui couvre plus de 13 000 km de forêt boréale vierge, représente la meilleure opportunité de conservation au Québec », a ajouté Nicolas Mainville, directeur de Greenpeace au Québec. « Les Cris demandent depuis des années la protection de ce territoire ancestral et l’arrivé du nouveau gouvernement et du nouveau régime forestier doit se traduire en la création d’une grande aire protégée ».
L’entrée en vigueur du nouveau régime forestier devrait permettre au gouvernement de retirer ce territoire des plans de coupe. Greenpeace vient en appui aux requêtes de protection des communautés cries de Nemaska, Waswanipi et Ouje-Bougoumou dans le Nord-du-Québec et urge les compagnies forestières et minières à se retirer du secteur. Les Cris invitent le ministre Blanchet, avec cette carte postale, à aller visiter la Vallée de la Broadback afin qu’il soit témoin de l’importance de protéger ce qui représente l’une des dernières forêts intactes du Québec.