« Qu’on parle d’emploi, de revenus, de logement ou encore d’éducation, les données nous montrent que les Autochtones vivent de très grandes inégalités par rapport au reste de la population du Québec », martèle Julia Posca, auteure de l’étude. La chercheure à l’IRIS indique que « les piètres conditions de vie des Autochtones ne surprennent personne, mais les données confirment, preuves à l’appui, la discrimination systémique qui perdure à cause des effets persistants du colonialisme au pays ».
Le taux de chômage chez les Autochtones est le double de celui du reste de la population québécoise. Quant au logement, près d’un Autochtone sur cinq vit dans un logement qui nécessite des réparations majeures. Les inégalités s’observent également du côté de l’alimentation. En effet, l’insécurité alimentaire touche deux fois plus les Autochtones, allant même jusqu’à trois fois pour les Inuit. La note socioéconomique fait aussi état des écarts en matière de scolarité, de pauvreté, de santé, de suicide, ou encore de la victimisation des Autochtones.
Julia Posca ajoute qu’ « il importe que les membres des Premières Nations, les Métis et les Inuit aient accès à des services publics de qualité et adaptés à leurs besoins. En ce sens, il faut un dialogue pour favoriser leur autonomie et éviter d’imposer nos façons de faire ». À ce sujet, la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics au Québec devrait rendre son rapport plus tard en 2018.
Pour consulter la note : http://www.iris-recherche.qc.ca/publications/inegalites-autochtones
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