photo Serge d’Ignazio
Tout d’abord, il ne concerne que les Gazaouis et les Israéliens. Il ne s’agit pas d’une traité de paix en bonne et due forme entre Israéliens et Palestiniens dans l’ensemble. La Cisjordanie et Jérusalem-Est n’entrent pas dans cet accord. Ces endroits constituent aux aussi une bombe à retardement étant donné l’expansionnisme israélien qui y sévit et l’occupation militaire qu’elle entraîne. La tension y monte chaque jour. Une insurrection palestinienne n’y est donc pas improbable, loin de là. Le front pourrait donc se déplacer de Gaza à la Cisjordanie.
En effet, les causes du conflit perdurent : tant que le gouvernement israélien, peu importe sa couleur politique considérera la Palestine comme la "Judée-Samarie" et continuera d’y multiplier les colonies de peuplement, illégales au regard du droit international, sauf les 20% du territoire contrôlé par la faiblarde "Autorité palestinienne" aux pouvoirs très limités de Mahmoud Abbas, il se heurtera inévitablement à une forte résistance de la population occupée.
Avec la récente trêve, on est loin du compte. Si la Cisjordanie s’embrase, l’accord de cessez-le-feu actuel à Gaza ne risque-t-il pas de s’effondrer ? Après tout, les Gazaouis sont des Palestiniens eux aussi ; certains vivent dans des camps de réfugiés au coeur de l’enclave. Leurs grands-parents et arrière grands-parents avaient fui les attaques sionistes en 1947-1948. La direction du Hamas céderait sans doute aussi à la tentation d’appuyer les frères et soeurs cisjordaniens.
Tant que les gouvernements occidentaux ne reconnaîtront pas sans ambiguïté le droit à l’autodétermination des Palestiniens et Palestiniennes, qu’ils soumettront ce droit à des négociations hasardeuses entre les deux parties concernées, la plus forte (Israël) et la la plus faible (les Palestiniens) sans supervision de l’ONU qu’ils n’adopteront pas des mesures de rétorsion sur Tel-Aviv pour que son gouvernement rende la Cisjordanie et Jérusalem-Est aux Palestiniens, le conflit va perdurer. Dans cette optique, le sionisme intraitable de la plupart des classes politiques occidentales, surtout l’américaine, fait partie du problème et non de la solution. Le noeud de ce problème réside précisément dans la tentative obstinée d’imposer aux Palestiniens une paix à rabais.
La résolution du conflit israélo-palestinien représente un point de départ vers une paix durable au Proche-Orient et non un aboutissement.
Jean-François Delisle
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