Comme bien l’a signalé le rapport de la Conférence mondial contre le Racisme, la Discrimination raciale, la Xénophobie et les Formes connexes d’Intolérance de Durban, en 2001, l’histoire de l’humanité a montré clairement comment les pays riches ont bénéficié, et il y en a encore qui se bénéficient, de l’esclavage, de la marginalisation, de la pauvreté, du déplacement forcé, de la guerre, de la faim et du racisme. Tout avec un intérêt suprême pour l’économie en dépit des tous genres des droits des peuples pour s’autodéterminer, s’autogérer et décider avec autonomie sur leurs ressources et leurs usages.
Le racisme évidement est structurellement implanté. Il faut seulement se rappeler des formes d’esclavage pour voir comment, jusqu’à tout dernièrement, les Indiennes de l’Amérique latine étaient obligées de nier ses origines pour pouvoir accéder au travail, ou à la vie en général, comme aussi dans les États-Unis où les noirs étaient maltraités à cause de la couleur de leur peau, comme il le montre clairement le cas de Michael Jackson, qui comme effet de la répression qu’il a suivie dans sa vie a voulu changer le couleur de sa peau pour ne pas sentir la discrimination et la répression desquelles il été objet. Mais plus loin encore, on peut constater qu’un grand pourcentage des pays pauvres sont ceux qui ont la plus part de sa population de « races » non blanches et à l’intérieur de ces pays ce sont encore les blanches et les hommes qui contrôlent le pays, l’économie et finalement la vie.
Aujourd’hui, bien qu’au Québec tous les citoyens jouissent officiellement d’une égalité de droits, les groupes racisés demeurent encore la cible de comportements et d’attitudes individuels teintés de préjugés, ainsi que de pratiques et de normes organisationnelles discriminatoires dont les racines historiques sont profondes. L’impact cumulatif de ces désavantages structurels du passé sur les membres de ces groupes est, encore aujourd’hui, palpable dans toutes les sphères de la vie publique.
Cela dit, on ne peut nier que depuis quelques décennies, la société québécoise, dans un souci d’ouverture à la diversité, a mis en place bon nombre de mesures visant à favoriser la participation citoyenne des groupes racisés et des immigrants à la vie publique. Toutefois, ces mesures se limitent trop souvent à des stratégies de gestion et de prise en considération de la diversité, sans tenir compte des mécanismes discriminatoires et des formes subtiles de racisme qui continuent à renforcer l’exclusion et la marginalisation des minorités. La discrimination et le racisme peuvent alors fleurir sans contrainte puisqu’ils tombent dans l’angle mort des politiques publiques. Dès lors, les initiatives visant à favoriser l’inclusion ne seront pas en mesure d’atteindre leur objectif.
Que ce soit dans les quartiers où il y a une forte présence des communautés racisés ou bien là où l’on trouve des HLM, la présence de la police est accrue dernièrement au capital national et ils se sont multipliés les cas des abus à l’encontre des communautés racisés, ainsi que le cas de profilage racial dans le milieu du travail et dans le système scolaire. Pour contraire à cette réalité est nécessaire d’avoir des organismes qui luttent clairement pour des mécanismes de protection qui garantissent des conditions égalitaires pour les communautés racisés et des immigrants. Comme il le signale le rapport sur le profilage racial de la commission des droits de la personne et de la jeunesse, les procèdes des plaintes pour des cas de profilage racial sont très longes et entraînent la perte de confiance en le système judiciaire de la partie des communautés.
L’égalité est un droit reconnu par la Déclaration universelle des droits humains et pour la charte des droits et libertés du Canada et du Québec, mais pour le voir se réaliser intégralement il faut plus de conscience et des personnes qui y travaillent. Dans ce sens, on invite les jeunes intéressés par cette thématique à venir à notre atelier dynamique sur le racisme le 4 juin au Carrefour Tiers-Monde entre 10h et 16h. Réservation requise. Contactez nous (581) 888-1381, collectifeducaction@gmail.com
Mario Gil
Collectif EducAction