Le 31 mai 2006 se terminait la Commission spéciale sur la loi électorale (CSLE). Du millier de personnes et d’organisations consultées, 86% rejetaient le mode de scrutin actuel et exprimaient leurs attentes démocratiques. « Cinq ans se sont écoulés et le gouvernement n’a encore rien fait, alors qu’il avait tout en main pour élaborer un projet de loi ne reproduisant pas les problèmes que comportait son avant-projet de loi de 2004. Il n’a même pas considéré le rapport qu’il avait commandé au Directeur général des élections sur les modalités nécessaires à l’efficacité d’un mode de scrutin mixte compensatoire » de dire Francis Lagacé, 2e vice-président du Conseil central du Montréal métropolitain CSN et membre du conseil d’administration du MDN.
Par cette campagne, la société civile réalise actuellement le mandat que Jean Charest et son gouvernement auraient dû se donner au lendemain de la CSLE : mettre en place un mode de scrutin mixte compensatoire. Près de 600 personnes et organisations ont déjà apposé leur signature au modèle présenté par le MDN et plus de cent autres lui ont donné un appui de principe. Au 31 mai, elle rassemble la voix de plus d’un million de personnes réclamant un mode de scrutin qui respecte la population et la proportionnalité de ses choix. « Ce soutien constitue la preuve que la population est prête pour le changement et que le gouvernement ne peut plus le nier. Contrairement au système actuel, le mode de scrutin de Solution démocratique fait en sorte que toute la population et que tous les votes comptent. Le gouvernement n’a plus qu’à le voter ! » précise Mercédez Roberge, conseillère spéciale du MDN.
« Une Assemblée Nationale où les élus représenteraient le plus fidèlement possible la diversité d’opinion des citoyens du Québec aurait plus de chances de trouver les consensus pour faire avancer la société. Or c’est exactement ce que ce projet met de l’avant, en plus de proposer des balises claires. Non seulement c’est très faisable, mais nos élus actuels seraient irresponsables de ne pas saisir une telle occasion de lutter contre le cynisme grandissant envers la politique. Il nous faut un mode de scrutin moderne. Et le plus tôt sera le mieux. » souligne l’humoriste François Parenteau, présent au rassemblement.
« Le système mixte compensatoire proposé respecte la volonté populaire, assure une représentation régionale, est équitable pour tous les partis politiques, agit pour corriger la sous-représentation systémique des femmes et pour que la diversité ethnoculturelle québécoise s’incarne au sein même de l’Assemblée nationale. Les éléments qui le composent sont issus des demandes formulées durant la CSLE, et soulignées par le Directeur général des élections dans son document de 2008, soit que l’Assemblée nationale soit composée en respectant la population ainsi que ses choix, et ce, dans toutes les régions du Québec » explique Mercédez Roberge, conseillère spéciale du MDN.
Des signataires et appuyeurs du mode de scrutin Solution démocratique se rendront au bureau montréalais de Jean Charest afin de lui remettre le résultat de cette première étape, ainsi qu’un bulletin de notes illustrant son échec en matière de démocratie. Cette inaction est d’autant plus inacceptable que Jean Charest avait promis d’introduire un nouveau mode de scrutin dès son premier discours inaugural, en 2003 et réitéré dans celui de 2006. La campagne Solution démocratique se poursuivra tant que le gouvernement n’aura pas mis en place un mode de scrutin véritablement démocratique et qu’il niera l’existence d’un consensus en la matière.
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Renseignements : Mercédez Roberge 514-690-7826, mroberge@democratie-nouvelle.qc.ca
Sources : Mouvement pour une démocratie nouvelle (MDN) www.democratie-nouvelle.qc.ca/actions