Je respecte les institutions démocratiques, même quand je ne suis pas d’accord avec nos dirigeants : c’est la base de la vie en société et ma conviction de militant non-violent.
Mais il est des occasions où le mensonge et le mépris dépassent les bornes. Comme aujourd’hui, quand le premier ministre Charest a déclaré : « Depuis très longtemps qu’on veut se mettre à table. [...] Ça a pris du temps aux associations [étudiantes] avant de venir à la table, mais nous y sommes. »
N’importe quel citoyen québécois a constaté, depuis maintenant plus de 70 jours, que le gouvernement n’avait jamais invité les associations étudiantes à négocier avant lundi aprè-midi le 23 avril. Et que les associations étudiantes avaient au contraire très souvent appelé le gouvernement à négocier et manifesté leur disponibilité depuis des semaines.
Il est difficile d’accepter que notre principal responsable politique nous mente aussi effrontément. Pas étonnant de constater autant de cynisme envers nos élus quand on l’alimente ainsi.
Dominique Boisvert