Édition du 17 décembre 2024

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Le malaise dans la culture (1931)

Dans ce livre tantôt appelé Le malaise dans la culture1 ou Malaise dans la civilisation2 (selon l’année d’édition) Freud soutient la thèse que l’édification de la civilisation est possible uniquement au prix d’une répression des tendances pulsionnelles perverses. C’est l’énergie ainsi refoulée qui est le ressort de l’activité créatrice et de la sortie de l’âge primitif vers la civilisation.

Au sujet de cet ouvrage, Freud a écrit à Lou Salomé :
« Très chère Lou… ce livre traite de la culture, du sentiment de culpabilité, du bonheur et d’autres choses élevées du même genre et me semble, assurément à juste titre, tout à fait superflu quand je le compare à mes travaux précédents qui procédaient toujours de quelque nécessité intérieure. […] J’écris et le temps passe ainsi très agréablement. Tandis que je m’adonne à ce travail, j’ai découvert les vérités les plus banales. » (p. v).

Dans L’avenir d’une illusion Freud affiche un espoir de voir triompher un jour l’intellect, bref de voir l’avènement du règne de la raison scientifique. Ici, devant les menaces hitlérienne et communiste, Freud est à peu près convaincu que l’humanité ne parviendra pas à se sortir du chaos. Ce livre aborde des sujets comme la haine, l’agression et l’auto-anéantissement, bref des types que nous pouvons associer à la « pulsion de mort ».

Ce livre comporte huit chapitres :
Dans le premier, Freud s’interroge sur les liens à établir entre la religion et un concept qui lui a été suggéré par un ami, Romain Rolland3 : le « sentiment océanique »4. Freud amorce sa réflexion en s’interrogeant sur ce qui pourrait relier le « moi » et le « monde extérieur » chez le nourrisson, lequel exprime un besoin « aussi fort que celui de la protection paternelle » (p. 14). Le besoin religieux trouve sa source, selon Freud, dans le désir du père chez l’enfant et l’angoisse de l’adulte devant la force et la puissance du destin. 

« Pour ce qui est des besoins religieux, la dérivation à partir du désaide infantile et de la désirance qu’il éveille pour le père ne semble pas pouvoir être écartée, d’autant que ce sentiment n’est pas une simple prolongation de la vie enfantine, mais est conservé durablement du fait de l’angoisse devant la surpuissance du destin. Un besoin provenant de l’enfance, aussi fort que celui de la protection paternelle. » (p. 14).

Dans le deuxième chapitre, Freud nous fait part de son point de vue sur la vie. À ce sujet, il précise : « La vie, telle qu’elle nous est imposée est trop dure pour nous, elle nous apporte trop de douleurs, de déceptions, de tâches insolubles. Pour la supporter, nous ne pouvons pas nous passer de remèdes sédatifs » (p. 17). Un peu plus loin, dans le texte, Freud identifie les trois sources de souffrance pour la personne humaine : 
« La souffrance menace de trois côtés, en provenance du corps propre qui, voué à la déchéance et à la dissolution, ne peut même pas se passer de la douleur et de l’angoisse comme signaux d’alarme, en provenance du monde extérieur qui peut faire rage contre nous avec des forces surpuissantes, inexorables et destructrices, et finalement à partir des relations avec d’autres hommes. » (p. 19)

La finalité de la vie humaine réside selon Sigmund Freud dans « le bonheur » (p. 18). Il existe trois « constructions adjuvantes » ou « remèdes » pour échapper au malheur : 1) « cultiver son jardin » (ou « l’activité scientifique »), ce qui permet de faire « diversion » ; 2) l’art (qui apporte un brin de « fantaisie » pour assumer la vie) et 3) les stupéfiants (qui ont pour effet d’influencer l’être corporel en modifiant son « chimisme ») (p. 17) en le rendant ainsi insensible à la souffrance.
Il n’existe pas de solution universelle pour accéder au « bonheur » (p. 26). « Le bonheur, dans l’acception modérée où il est reconnu comme possible, est un problème d’économie libidinale individuelle. » (p. 26). Il identifie trois voies, selon le type de personnalité concernée, pour connaître le bonheur : « L’homme principalement érotique privilégiera les relations de sentiment à d’autres personnes, le narcissique qui incline plutôt à se suffire à lui-même cherchera dans ses processus animiques internes les satisfactions essentielles, l’homme d’action ne lâchera pas le monde extérieur sur lequel il peut éprouver sa force. » (p. 27). Freud nous met en garde en énonçant la précision suivante : « Sur aucune de ces voies nous ne pouvons atteindre tout ce que nous désirons. » (p. 26). 

Dans le chapitre 3, Freud affirme que le mot culture « désigne la somme totale des réalisations et dispositifs par lesquels notre vie s’éloigne de celle de nos ancêtres animaux et qui servent à deux fins : la protection de l’homme contre la nature et la réglementation des relations des hommes entre eux. » (pp. 32-33) Parmi les activités que Freud hisse au niveau culturel, il y a « toutes les activités et valeurs qui sont profitables à l’homme en ce qu’elles mettent la terre à son service, le protègent contre la violence des forces de la nature, etc. » (p. 33). Freud identifie spécifiquement « l’usage d’outils, la domestication du feu, la construction d’habitations » (p. 33). La culture ne concerne pas uniquement des objets utilitaires, elle est aussi en lien avec la « beauté », la « propreté » et l’« ordre » (p. 37). Selon lui, l’hostilité à la culture est un signe de « névrose » et s’explique, partiellement par « la victoire du christianisme sur les religions païennes » (p. 30) ; ce christianisme qui fait la promesse « d’un au-delà meilleur » (p. 87).
Dans le chapitre 4, Freud avance l’importance de « la reconnaissance de l’amour comme un fondement de la culture » (p. 43). Il en est ainsi selon lui parce que : « La vie en commun des hommes fut donc doublement fondée, par la contrainte au travail que créa la nécessité extérieure, et par la puissance de l’amour […] » (p. 43). Un amour « marqué de son empreinte originelle » (« la relation entre l’homme et la femme qui, sur la base de leurs besoins génitaux, ont fondé une famille ») et un « amour inhibé » (« entre parents et enfants, entre les frères et les sœurs dans la famille », amis (p. 45)). 

La relation entre l’amour et la culture semble, à première vue malaisée, voire même opposée. L’amour éloigne l’homme de la communauté. La sphère familiale s’oppose à la communauté. La culture pour sa part comporte des restrictions en interdisant le choix « d’objets incestueux » (p. 46).

Le développement de l’activité culturelle s’effectue en deux phases, chacune imposant des « mesures restrictives » (p. 47) : tout d’abord via le totémisme (« l’interdit du choix d’objet incestueux » (p. 46)) et le tabou (« la loi et la coutume » p. 46).

Dans le chapitre 5 Freud présente l’être humain comme étant fait de contrastes et de contradictions : homme originaire / homme de culture ; amour / haine (agression) ; raison / passion ; bonheur / malheur ; sécurité / insécurité. 
Le passage à la culture a pour effet de « lier libidinalement les uns aux autres les membres de la communauté » (p. 50). D’où le précepte : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (p. 51). Ce « prochain » « est si semblable à moi que je peux m’aimer moi-même en lui ». Mais qui a intérêt à aimer une personne qui nous est étrangère ? D’autant plus que « Homo homini lupus » (« L’homme est un loup pour l’homme »). Donc, il existe chez l’être humain une sorte de penchant à l’agression : « […] l’homme n’est pas un être doux, en besoin d’amour, qui serait tout au plus en mesure de se défendre quand il est attaqué, mais qu’au contraire il compte aussi à juste titre parmi ses aptitudes pulsionnelles une très forte part de penchant à l’agression. » (p. 53). « L’existence de ce penchant à l’agression que nous pouvons ressentir en nous-mêmes, et présupposons à bon droit chez l’autre, est le facteur qui perturbe notre rapport au prochain et oblige la culture à la dépense qui est la sienne. » (p. 54) Un peu plus loin Freud lancera une critique assassine à l’endroit du communisme qui en « supprimant la propriété » (p. 55) s’imagine résoudre la question de la tendance humaine à l’agression. Le penchant humain à « l’agression » est posé chez Freud comme étant un « trait indestructible de la nature humaine. » (p. 56).

Dans le chapitre VI, Freud met en présence Éros (pulsion de vie) et Thanatos (pulsion de mort). Il nous expose, autrement dit, les forces antagoniques qui habitent la personne humaine et qui s’affrontent dans un combat interminable. Éros est posée comme une tendance à regrouper et à rassembler des personnes humaines dans des unités grandissantes en les liant par leur libido. Thanatos est présentée en tant que pulsion d’agression et de mort, visant à détruire Éros. C’est à travers cet affrontement entre Éros et Thanatos que Freud identifiera « le développement de la culture » en tant que « combat vital de l’espèce humaine » (p. 65).

Dans le chapitre VII, Freud se pose la question suivante : « De quels moyens la culture se sert-elle pour inhiber, rendre inoffensive, peut-être mettre hors-circuit, l’agression qui s’oppose à elle ? » (p. 66). Il suppose que c’est la culture qui permet l’intériorisation de l’agressivité humaine et la dirige contre soi-même. Freud nous présente la personne comme un être divisé entre le moi et le surmoi. Il s’agit ici de deux composantes psychologiques incompatibles. Le « moi » est soumis au « surmoi » qui représente le « père ». Freud identifie chez chaque personne une tension qui est à l’origine de la « conscience de culpabilité » et qui se manifeste comme un besoin de punition.
 
« La tension entre le surmoi sévère et le moi qui lui est soumis, nous l’appelons conscience de culpabilité ; elle se manifeste comme besoin de punition. La culture maîtrise donc le dangereux plaisir-désir d’agression de l’individu en affaiblissant ce dernier, en le désarmant et en le faisant surveiller par une instance située à l’intérieur de lui-même, comme par une garnison occupant une ville conquise. » (p. 66). 

Freud analyse plus en détail ce besoin de punition et cette conscience de culpabilité. La personne qui traverse des malheurs se reconnaît coupable de quelque chose et pour se châtier elle aura tendance à s’imposer des pénitences. En prime, être frappé de malheur signifie ne pas être aimé des parents ; il faut donc regagner leur amour en s’inclinant devant la toute-puissance paternelle. C’est le renoncement aux pulsions qui peut empêcher la perte de l’amour de l’autorité parentale, ce qui est susceptible d’éliminer le sentiment de culpabilité. Mais le renoncement ne suffit pas, car l’intention de mal agir est toujours présente, ce qui pousse à la punition.

Dans le dernier chapitre du livre, le chapitre 8, Freud met l’accent sur le fait que « le sentiment de culpabilité » constitue l’entrave principale au développement de la culture : « le sentiment de culpabilité n’est au fond rien d’autre qu’une variété topique de l’angoisse » (p. 78). Il s’agit alors tantôt d’une angoisse qui débouche sur la maladie (une angoisse consciente) ou tantôt d’une « angoisse inconsciente » qui aboutit au malaise (pp. 78-79). Les religions surviennent avec la prétention de rédimer (dans le sens de « sauver » ou de « racheter ») l’humanité de ce « sentiment de culpabilité » avec la notion de « péché » (p. 79).

Chez Freud, « la conscience de culpabilité » existe avant le « sur-moi » (pp. 79-80). Elle est donc antérieure à la « conscience morale ». Freud précise qu’elle « est alors l’expression immédiate de l’angoisse devant l’autorité externe » (p. 80) et devant « l’autorité interne » (p. 80). Il ajoute que chaque sorte de « refusement » (p. 81) peut provoquer un accroissement du sentiment de culpabilité et un penchant à l’agression contre la personne qui déclenche cette insatisfaction (pp. 81-82).
Freud établit un rapprochement entre le développement de la personne et celui de la culture. La communauté humaine produit un « sur-moi » avec des exigences qui prennent la forme de l’éthique, laquelle veut réaliser une espèce de suprématie du « sur-moi ». L’éthique vise précisément à supprimer le penchant à l’agression. Freud voit dans le commandement « Aime ton prochain comme toi-même », « la défense la plus forte contre l’agression humaine et un excellent exemple de la démarche non psychologique du sur-moi-de-la-culture » (pp. 86-87). Mais, ce commandement, observe Freud, « est impraticable ; une inflation aussi grandiose de l’amour peut seulement en abaisser la valeur » (p. 87). « L’éthique dite naturelle n’a ici rien à offrir si ce n’est la satisfaction narcissique d’être en droit de se considérer comme meilleur que ne le sont les autres. » (p. 87). « L’éthique qui s’étaye sur la religion fait intervenir ici ses promesses d’un au-delà meilleur. » (p. 87). Mais cette éthique demeurera vaine tant que « la vertu ne trouvera pas sa récompense dès cette terre » (p. 87). Freud en est convaincu vu le fait « que les jugements de valeur des hommes sont dirigés inconditionnellement par leurs souhaits de bonheur, qu’ils sont donc une tentative pour appuyer leurs illusions par des arguments » (p. 88).

Avant de conclure sa démonstration, Freud se demande s’il est possible de parler de cultures « névrosées ? » (p. 87). La réponse ne va pas de soi. La névrose individuelle s’observe à partir du contraste par lequel le malade tranche sur son entourage réputé normal. Impossible d’établir un tel diagnostic avec une « masse ». « Un tel arrière-plan manque dans une masse atteinte d’une affection similaire » (p. 88). Pour ce qui est maintenant de « l’utilisation thérapeutique » susceptible de traiter la « névrose sociale », « personne ne possède l’autorité pour imposer la thérapie à la masse » (p. 88).

Dans le dernier paragraphe de ce livre, Freud s’interroge sur « le destin de l’espèce humaine » (p. 89). Dans quelle mesure son développement culturel parviendra-t-il à le « rendre maître de la perturbation apportée à la vie en commun par l’humaine pulsion d’agression et d’auto-anéantissement » ? Cette question revêt « un intérêt particulier » en raison du fait que « (les) hommes sont maintenant parvenus si loin dans la domination des forces de la nature qu’avec l’aide de ces dernières il leur est facile de s’exterminer les uns les autres jusqu’au dernier » (p. 89). 

Que conclure du livre Le malaise dans la culture ?

À Romain Rolland qui reprochait à Freud d’avoir négligé d’étudier plus à fond dans L’avenir d’une illusion l’essence du sentiment religieux, très voisin de cette plénitude dont la personne humaine est toujours « à la recherche de… », Freud réplique que cette « plénitude » n’est rien d’autre que la répétition éprouvée par le nourrisson et que le réconfort que procure la religion n’aboutit qu’à satisfaire le besoin initial de protection de toute personne. Le « malaise dans la civilisation » ou « dans la culture » est imputable au fait que la recherche du plaisir se trouve toujours contrariée. Le malheur découle de la « surpuissance » naturelle et de la déficience des dispositifs qui sont censés régler les relations des gens entre eux dans la famille, la société et l’État. Ces dispositifs ne vont pas sans un inconvénient grave : l’apparition d’éléments qui génèrent ou qui vont entraîner un « malheur renouvelé ». Le retour à la nature, tout comme le christianisme ou le communisme pour leur part, ne peut garantir à qui que ce soit l’élimination de toute forme de souffrance. Bref, selon Freud, les sources d’illusions autant sur le plan religieux que sur le plan politique ne parviendront pas à supprimer complètement et totalement les angoisses ou les malheurs. 

Freud prend le temps de se pencher sur l’échec des utopies, il indique que cet échec découle du fait qu’elles ne tiennent pas compte que le psychisme humain comporte en lui-même la haine et l’agressivité, sources de plaisir au même titre que l’amour. Les idéologies qui prônent l’égalitarisme ignorent cette relation ambiguë entre la haine et l’amour. Seul le « surmoi », l’instance de la « conscience morale », peut renvoyer au « moi » un sentiment de culpabilité. Ce sentiment de culpabilité existe sans égard à la perpétration ou non de l’acte agressif. La culture et les règles qu’elle établit se sont substituées à l’autorité parentale initiale (source première du « surmoi.). Les contraintes sociales assurent la persistance du sentiment de culpabilité, c’est là que se situe selon Freud le fondement du malaise de la culture. 
Les humains disposent aujourd’hui de toutes les forces capables de les exterminer. Se pose dès lors la question suivante : Qui d’Éros et de Thanatos peut sortir victorieux d’un tel affrontement entre l’instinct de survie et les forces destructrices ? Freud refuse de trancher. Il conclut son ouvrage sur cette question capitale : « Mais qui peut présumer du succès et de l’issue ? »  La réponse se fait encore attendre…
 
 
 Yvan Perrier
 

Notes
1.Freud, Sigmund. (1931). 2010. Le malaise dans la culture. Paris : Presses universitaires de France, 109 p.
2.Freud, Sigmund. (1929). 1989. Malaise dans la civilisation. Paris : Presses universitaires de France, 107 p. Voir à ce sujet la note de bas de page 1, à la page 6 du livre de Freud, 2010.
3.Voir à ce sujet la note de bas de page 1, à la page 6 du livre de Freud, 2010.
4. Le « sentiment océanique » s’apparente à une sorte de « sensation de « (l’)éternité » ». Freud, 2010, p. 5).

Yvan Perrier

Yvan Perrier est professeur de science politique depuis 1979. Il détient une maîtrise en science politique de l’Université Laval (Québec), un diplôme d’études approfondies (DEA) en sociologie politique de l’École des hautes études en sciences sociales (Paris) et un doctorat (Ph. D.) en science politique de l’Université du Québec à Montréal. Il est professeur au département des Sciences sociales du Cégep du Vieux Montréal (depuis 1990). Il a été chargé de cours en Relations industrielles à l’Université du Québec en Outaouais (de 2008 à 2016). Il a également été chercheur-associé au Centre de recherche en droit public à l’Université de Montréal.
Il est l’auteur de textes portant sur les sujets suivants : la question des jeunes ; la méthodologie du travail intellectuel et les méthodes de recherche en sciences sociales ; les Codes d’éthique dans les établissements de santé et de services sociaux ; la laïcité et la constitution canadienne ; les rapports collectifs de travail dans les secteurs public et parapublic au Québec ; l’État ; l’effectivité du droit et l’État de droit ; la constitutionnalisation de la liberté d’association ; l’historiographie ; la société moderne et finalement les arts (les arts visuels, le cinéma et la littérature).
Vous pouvez m’écrire à l’adresse suivante : yvan_perrier@hotmail.com

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