Depuis l’élection de ce président populiste réactionnaire, les oligarques des gigantesques entreprises du contrôle numérique (Meta, Apple, etc.) et du commerce libertarien (Amazon, Uber, AirBnB, etc.) font la loi ; ils donnent l’impression de jouer dans un vieux film western dans lequel les bons cowboys éliminent les méchants « indiens » et tous les opposants à leur rêve de conquête de l’Ouest.
Hélas, sous nos regards incrédules, la conquête économique libertarienne au profit de bandes milliardaires organisées s’avère réelle et déjà ancrée dans l’opinion publique par les discours propagandistes arrogants, illusionnistes et manipulateurs de ces nouveaux chevaliers d’un nouvel ordre mondial qui se bâtit par la distorsion des faits ; le mensonge devient prégnant dans tous leurs discours.
Ces sangsues de l’État sans foi ni loi, sinon la leur, se croient les prophètes éclairés d’une société définie à leur image et à leur ressemblance en utilisant même la référence à Dieu s’ils jugent utiles de le faire selon leurs intérêts du moment. Au détriment des règles de base du droit et de la démocratie, ils lancent le gouvernement américain actuel dans une vaste entreprise de contrôle de tous les secteurs de la société américaine, notamment en s’attaquant à leurs « ennemis intérieurs » (la fonction publique, les immigrants, les intellectuels, les artistes, les scientifiques, les opposants politiques, etc.). Leur visée hégémonique ne s’arrête pas en si bon chemin, car Trump et sa bande veulent imposer les règles du jeu au monde entier, y compris, bien évidemment au Canada.
Le gouverneur Pritzker dénonce ce contexte délétère et invite tous les citoyens et citoyennes lucides à se lever et à agir pour éteindre la déflagration sociale, culturelle, politique et économique déclenchée par D. Trump et ses alliés du jour. Politicien expérimenté, le gouverneur Pritzker met le doigt sur la plaie vive de la révolution « trumpienne », cette vaste escroquerie morale détournant les rouages de l’État selon les principes du capitalisme libertarien.
Cette dérive antidémocratique, affirme Pritzker, attaque les droits fondamentaux et socioéconomiques de tous les citoyens et toutes les citoyennes, mais surtout ceux des groupes minoritaires et différents de la majorité blanche et chrétienne.
L’étranger comme vecteur de la propagande
Forts du soutien d’une masse de supporteurs fanatisés au regard embué par la désinformation, les « hommes » milliardaires aux commandes à Washington (les femmes restent absentes de leur univers étroit) profitent aussi de l’indifférence et de l’ignorance crasse d’une bonne partie de la population pour faire advenir leur royaume. On voit naître et s’organiser une répression structurée et systémique (par exemple, l’expulsion massive d’immigrants dits illégaux, le congédiement irréfléchi de milliers d’employé.e.s de l’État y compris des hauts-gradés de l’armée, etc.) ; ils évoquent n’importe quel motif de discrimination classique : sexe, l’identité ou l’expression de genre, la grossesse, l’orientation sexuelle, l’état civil, l’âge, la religion, les convictions politiques, la langue, l’origine ethnique ou nationale, la couleur de la peau, la condition sociale, le handicap, etc. À leurs yeux, les personnes qui ne correspondent pas à leur credo ne trouvent pas grâce à leurs velléités de domination.
Le gouverneur Pritzker fait ressortir concrètement les effets négatifs que produisent les changements en cours téléguidés par la clique de tartuffes installés à la Maison blanche. Devant les élus de l’Illinois, il balise clairement les sentiers de la résistance et de l’offensive contre la supercherie antidémocratique et la propagande haineuse, soit l’engagement et l’action citoyenne dans le développement de stratégies et de tactiques de résistance et de perspectives constructives adaptées à la situation critique actuelle.
Pour illustrer la nécessité de l’engagement citoyen, il réfère à l’histoire avec un grand H ; il propose d’en retenir les leçons afin d’éviter les drames bien connus par des phénomènes massifs de discrimination contre les citoyens et citoyennes jugés « ennemis de l’intérieur ». On peut prévenir, par exemple, la répétition d’une tragédie historique comme l’Holocauste, estime-t-il, en agissant contre toutes les facettes et les manifestations de la haine et de l’ignominie du pouvoir politique trumpiste. Fort de son expérience personnelle comme juif, il rappelle que l’antisémitisme n’est pas né d’un coup de baguette magique, mais de la construction systématique des Juifs comme responsables de tous les maux de la société, soit la grande crise économique déclenchée en 1929.
Selon les tactiques de la propagande élémentaire, rien de mieux qu’un ennemi mythique pour justifier différentes exactions ; il suffit de mettre en marche le téléviseur pour voir la propagande à l’œuvre : tous les problèmes sont la faute de tel ou tel politicien ou bien des immigrants souvent traités de criminels, d’illégaux, d’usurpateurs des services publics comme l’a souvent répété le premier ministre du Québec (ils seraient la cause des problèmes dans les écoles, les services de santé, de la pénurie de logements, etc.). Le discours n’est même plus subtil ; on manipule les faits pour faire croire à une menace de la part de l’étranger, cet inconnu différent de nous. Cette stratégie est vieille comme le monde. Au Québec, l’étranger a souvent été présent dans la littérature comme le personnage mystérieux qui intrigue ou qui fait peur. Pensons, par exemple, au « Survenant » de Germaine Guèvremont.
Vigilance face à la tentation du totalitarisme
La prise de position du gouverneur Pritzker nous invite à relire Hannah Arendt sur le totalitarisme et l’antisémitisme. Ces deux paradigmes reposent sur le socle bancal du mensonge. À l’antisémitisme, aujourd’hui, s’ajoutent le racisme, la xénophobie, la misogynie et toutes les autres formes de discrimination utilisées par le gouvernement de Trump. Le propos de cette remarquable philosophe reste fort d’actualité par rapport à la conjoncture politique américaine actuelle au sein de laquelle la vérité n’est plus une valeur morale. Au contraire, la désinformation et le sophisme font loi. Hannah Arendt rappelle le sens de la pensée sophiste chez Platon : il découvrit que leur ’art universel d’enchanter l’esprit par des arguments’ (Phèdre, 261) n’avait rien à voir avec la vérité, mais avait pour but les opinions, changeantes par leur nature même, et ’valides uniquement quand un accord se fait et aussi longtemps qu’il dure’ (Théètète, 172). Il découvrit aussi l’instabilité de la vérité dans le monde, car c’est ’des opinions que procède la persuasion, mais non point la vérité’ (Phèdre, 260). Et elle ajoute que les sophistes modernes détruisent la dignité de l’action humaine et les faits sont utilisés à tort afin de prouver telle ou telle opinion.[1] C’est, hélas, la manière de faire du gouvernement de Trump dans toutes ses tentatives de discréditer des personnes ou des groupes en radotant des faussetés qui semblent plus plausibles que la réalité. Pour faire face à cette lutte idéologique menée tambour battant par ce vil personnage, Arendt pourrait dire encore aujourd’hui que les résultats de telles expériences, effectuées par des hommes disposant des moyens de la violence, sont assez effrayants, mais ils ne disposent pas du pouvoir d’abuser indéfiniment. Poussé au-delà d’une certaine limite, le mensonge produit des résultats contraires au but recherché ; cette limite est atteinte quand le public auquel le mensonge est destiné est contraint, afin de pouvoir survivre, d’ignorer la frontière qui sépare la vérité du mensonge.[2] Ce point tournant permet à un personnage comme le gouverneur Pritzker de croire au changement et au retour à la raison et à la vérité.
En ce sens, le gouverneur Pritzker tente d’éveiller les consciences et invite à regarder au-delà de la grisaille du moment présent. Méfions-nous des manipulateurs de la vérité ! Sous prétexte de redonner à l’Amérique toute sa splendeur – Make America Great Again ! – on utilise la construction d’ennemis mythiques menaçants pour justifier les dérives antidémocratiques, bafouer les droits fondamentaux et socioéconomiques et fomenter des guerres au détriment de la recherche d’une paix durable. Chaque jour, on semble inventer un nouvel ennemi menaçant qui ne mérite qu’une chose : la répression, l’expulsion ou l’élimination du monde de la majorité imbue de convictions patriotiques exacerbées par des discours incendiaires.
Extraits du discours du gouverneur Pritzker
Quelles que soient les circonstances budgétaires, qu’il y ait une guerre mondiale ou une pandémie mortelle, quel que soit le nombre de gouverneurs et de législateurs élus et installés, chaque année, notre processus démocratique recommence. Et chaque année, nous nous réunissons en tant que représentants démocratiquement élus du peuple - pour reconnaître que le pouvoir qu’ils nous accordent à chaque élection et réélection n’est pas illimité.
Ce sont des traditions comme celle-ci, qui rassemblent toutes les branches du gouvernement pour qu’elles se respectent mutuellement, qui sont à la base des garde-fous de notre démocratie. Le seul pouvoir que la Constitution reconnaît vraiment est celui de savoir s’humilier devant notre peuple.
Je crois fermement que nous devons poursuivre notre engagement ferme à renforcer le Rainy Day Fund, le financement de nos écoles publiques, l’investissement dans la croissance économique et l’emploi, et l’amélioration des services, dont ont besoin les familles de travailleurs et les personnes les plus vulnérables. Ce sont des choses sur lesquelles nous ne pouvons pas faire de compromis, en particulier lorsque nous sommes confrontés à l’incertitude des tactiques désordonnées du gouvernement fédéral à l’égard des Américains de tous les jours, selon le principe "prêt, feu, cible".
Je sais qu’il est de bon ton, au niveau fédéral, de sabrer sans discernement dans le financement des écoles, la couverture des soins de santé, le soutien aux agriculteurs et les services aux anciens combattants. Ils disent qu’ils le font pour éliminer les inefficacités. Mais seul un idiot penserait que nous devrions supprimer les interventions d’urgence en cas de catastrophe naturelle, l’éducation et les soins de santé pour les enfants handicapés, les enquêtes sur les crimes commis par les gangs, les programmes d’assainissement de l’air et de l’eau, la surveillance des mauvais traitements dans les maisons de retraite, la réglementation des réacteurs nucléaires et la recherche sur le cancer.
Nous devrions nous attacher à rendre la vie plus abordable pour les habitants de l’Illinois. Avec les nouveaux tarifs douaniers déjà mis en place par le président Trump et ceux qu’il a proposés, le coût des produits de tous les jours comme les tomates, le bœuf et la bière est susceptible d’augmenter à nouveau. Il est déconcertant de constater que lorsque cela se produit, il semble que les grandes entreprises se contentent d’augmenter les prix pour accroître leurs bénéfices, tandis que les gens ordinaires doivent payer la facture. Ce n’est pas normal, et nous devons interpeller le gouvernement fédéral et les entreprises à ce sujet.
Nous pouvons faire quelque chose au niveau des États.
L’année dernière, nous avons réduit les impôts des parents en promulguant le crédit d’impôt pour enfants et en éliminant de façon permanente la taxe sur les épiceries de l’État, ce qui a permis aux habitants de l’Illinois d’économiser plus d’un demi-milliard de dollars par an. Cette année, nous allons devoir faire encore plus pour lutter contre la hausse des prix et contrecarrer les tarifs douaniers de Trump qui augmenteront les impôts des familles de travailleurs.
Cette année, la difficulté qui fait surface est le projet de Donald Trump et d’Elon Musk de voler l’argent des contribuables de l’Illinois et de priver nos concitoyens de la protection et des services dont ils ont besoin.Permettez-moi de vous donner quelques exemples.
20 millions d’Américains, dont 700 000 ici dans l’Illinois, perdront leur couverture de soins de santé - si les républicains du Congrès réussissent dans leur effort pour réduire l’Affordable Care Act (Loi sur les soins abordables) et les hôpitaux ruraux à travers l’Illinois seront fermés.
L’administration Trump a coupé le financement des inspecteurs de la sécurité alimentaire pendant près d’un mois, impactant plus de 70 installations de viande et de volaille dans l’Illinois. Sans ces inspecteurs, la chaîne d’approvisionnement s’effondre, les prix montent en flèche, des agriculteurs aux camionneurs en passant par les conditionneurs de viande et les détaillants, des emplois seront perdus.
Les programmes de repas à domicile - qui livrent 12 millions de repas par an à 100 000 personnes âgées et handicapées dans l’Illinois - sont en passe d’être supprimés par le gouvernement fédéral.
C’est une réalité. La nouvelle administration, le Congrès républicain et Elon Musk ont l’intention de supprimer ces programmes. Pour tous les habitants de l’Illinois qui nous regardent à la maison, permettez-moi d’être clair : cela va affecter votre vie quotidienne. Le budget de l’État ne peut pas compenser les dommages causés aux habitants de l’État s’ils réussissent.
Il y a des gens - certains dans mon propre parti - qui pensent que si vous donnez à Donald Trump tout ce qu’il veut, il fera une exception et vous épargnera une partie du mal. Je vais ignorer l’abdication morale de cette position pendant juste une seconde pour dire que presque aucune de ces personnes n’a la même expérience que moi de ce président. J’ai un jour ravalé ma fierté pour lui offrir ce qu’il apprécie le plus - des éloges publics dans les journaux télévisés du dimanche - en échange de ventilateurs et de masques N95 pendant le pire de la pandémie. Nous avons conclu un marché. Et il s’avère que ses promesses ont été aussi brisées que les machines BIPAP qu’il nous a envoyées à la place des ventilateurs. S’entendre pour s’entendre ne fonctionne pas - il suffit de demander aux gouverneurs des États rouges qui craignent Trump et qui doivent faire face aux mêmes réductions que nous. Je ne me laisserai pas berner deux fois.
Ces quatre dernières semaines, j’ai réfléchi à deux aspects importants de ma vie : mon travail pour aider à construire le musée de l’Holocauste de l’Illinois et les deux fois où j’ai eu le privilège de réciter le serment d’office du gouverneur de l’Illinois.
Comme certains d’entre vous le savent, Skokie, dans l’Illinois, comptait autrefois l’une des plus grandes populations de survivants de l’Holocauste au monde. En 1978, des nazis ont décidé d’y organiser une marche.
Les organisateurs de cette marche savaient que l’image de jeunes gens portant la croix gammée et marchant au pas de l’oie dans une rue paisible de la banlieue terroriserait la population juive locale, dont beaucoup ne s’étaient jamais remis de leur séjour dans les camps de concentration allemands.
La perspective de cette marche a déclenché une bataille juridique qui est allée jusqu’à la Cour suprême. C’est un avocat juif de l’ACLU qui a plaidé la cause des nazis en soutenant que même les discours les plus haineux étaient protégés par le premier amendement.
En tant qu’Américain et Juif, il m’est difficile d’exprimer mes sentiments sur cette affaire de la Cour suprême, mais je suis reconnaissant que la perspective de voir des nazis défiler dans leurs rues ait incité les survivants et d’autres habitants de Skokie à agir. Ils se sont regroupés pour créer la Fondation du mémorial de l’Holocauste et ont construit le premier musée de l’Holocauste de l’Illinois dans une vitrine en 1981 - un petit mais important précurseur de celui que j’ai aidé à construire trente ans plus tard.
Je n’invoque pas le spectre des nazis à la légère. Mais je connais l’histoire intimement - et j’ai passé plus de temps que probablement n’importe qui dans cette salle avec des personnes qui ont survécu à l’Holocauste. Voici ce que j’ai appris : la racine qui détruit les fondations de votre maison commence par une graine - une graine de méfiance, de haine et de blâme.
La graine qui a donné naissance à une dictature en Europe il y a quelques décennies n’est pas apparue du jour au lendemain. Elle a commencé avec des Allemands ordinaires qui étaient choqués par l’inflation et qui cherchaient un coupable.
J’observe avec effroi ce qui se passe actuellement dans notre pays. Un président qui regarde un avion s’écraser dans le Potomac et qui suggère - sans faits ni preuve aucune - qu’un employé issu de la diversité est responsable de l’accident. Ou le procureur général du Missouri qui vient de poursuivre Starbucks, arguant que les consommateurs paient leur café plus cher parce que les baristas sont trop « féminins » et « non blancs ». Le manuel de l’autoritarisme est ici mis à nu : Ils désignent un groupe de personnes qui ne vous ressemblent pas et vous disent de les rendre responsables de vos problèmes.
Je n’ai qu’une question à poser : Quelle est la prochaine étape ? Après avoir discriminé, déporté ou dénigré tous les immigrés, les gays, les lesbiennes, les transsexuels, les handicapés, les femmes et les minorités, après avoir ostracisé nos voisins et trahi nos amis, après que les problèmes que nous avons rencontrés au départ soient toujours là, à nous regarder en face, quelle est la prochaine étape ?
Toutes les atrocités de l’histoire de l’humanité se cachent dans la réponse à cette question. Et si nous ne voulons pas répéter l’histoire - pour l’amour de Dieu, en ce moment, nous ferions mieux d’être assez forts pour en tirer les leçons.
J’ai prêté le serment suivant sur la Bible d’Abraham Lincoln : « Je jure solennellement que je soutiendrai la Constitution des États-Unis et la Constitution de l’État de l’Illinois, et que je remplirai fidèlement les devoirs de la fonction de gouverneur .... au mieux de mes capacités. »
Je prête serment à la Constitution de notre État et de notre pays. Nous n’avons pas de rois en Amérique - et je n’ai pas l’intention de m’agenouiller devant l’un d’entre eux. Je ne m’exprime pas au service de mes ambitions, mais par respect pour mes obligations.
Si vous pensez que je réagis de manière excessive et que je tire la sonnette d’alarme trop tôt, considérez ceci :
Il a fallu un mois aux nazis, trois semaines, deux jours, huit heures et 40 minutes pour démanteler une république constitutionnelle. Tout ce que je dis, c’est que lorsque le feu à cinq alarmes commence à brûler, toute bonne personne devrait être prête à se mobiliser avec un seau d’eau si vous voulez l’empêcher de devenir incontrôlable.
Ces nazis de l’Illinois ont fini par organiser leur marche en 1978, mais pas à Skokie. Après toutes les retombées de l’affaire, ils ont décidé de manifester à Chicago. Seuls vingt d’entre eux se sont présentés. Mais 2 000 personnes sont venues protester. Le Chicago Tribune a rapporté ce jour-là que le « rassemblement s’est terminé de manière peu spectaculaire au bout de dix minutes ». Ce sont les habitants de l’Illinois qui ont étouffé ces braises avant qu’elles ne se transforment en flammes.
La tyrannie exige votre peur, votre silence et votre conformité. La démocratie exige votre courage. Alors rassemblez votre justice et votre humanité, Illinois, et ne laissez pas « l’esprit tragique du désespoir » nous envahir au moment où notre pays en a le plus besoin de nous.
Merci.
(1) Arendt, Hannah (2002). Les origines du totalitarisme. Eichmann à Jérusalem. Paris, Quarto Gallimard, p. 227.
(2) Arendt, Hannah (1972). Du mensonge à la violence. Paris, Calman-Lévy, p. 11.
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