Dans cette entrevue, le ministre laisse entendre, en invoquant un communiqué de presse du syndicat que présidait Claude Patry, datant de 2006, que l’ancien dirigeant du syndicat d’Arvida cautionne la vente de l’énergie inutilisée par RTA à Hydro-Québec en raison du lock out à l’usine d’Alma. Le député de Jonquière-Alma dénonce cette manipulation éhontée de l’information et tient à rectifier les faits.
Le verbatim de la déclaration litigieuse du ministre est celui-ci : « Les ententes qui ont été signées en 2006, justement, pour créer de l’emploi avec l’énergie, et c’est exactement ce qui se fait. D’ailleurs, l’ancien président du syndicat d’Arvida, Monsieur Claude Patry, avait indiqué que c’était une excellente entente et qu’enfin on pouvait passer à autre chose, parce que ça allait consolider les emplois chez nous, etc. et pis c’est écrit, ça. ». Le bureau du ministre a fait suivre à la station de radio un communiqué de presse émanant du syndicat des travailleurs de l’Alcan d’Arvida, daté de 2006 (en pièce-jointe) pour appuyer les allégations de Monsieur Simard.
Claude Patry tient à préciser :« L’entente que le syndicat a conclu avec Alcan en 2006 visait la survie de l’usine Jonquière, et elle a permis l’annonce d’investissements de la compagnie de plus de deux milliards de dollars dans la région. C’est l’entente dont il est question dans le communiqué de 2006. Je n’ai en aucun temps, dans mon travail syndical, participé ou cautionné une quelconque négociation entre Alcan et le gouvernement du Québec ou Hydro-Québec sur l’échange d’énergie. Ces ententes sont secrètes et confidentielles, et ont été conclues entre Alcan et le gouvernement Charest. Il n’en était nullement question dans le communiqué cité par Monsieur Serge Simard dans sa déclaration. Je ne sais pas ce qui l’amène à me faire dire que j’approuve ou que j’ai déjà approuvé les échanges énergétiques entre RTA et Hydro-Québec ? À entendre cette déclaration complètement fausse, et en l’ajoutant à celle faite plus tôt voulant que le gouvernement du Québec ne peut imposer d’obligations de transformation aux entreprises qui exploitent nos ressources naturelles, sous peine de les mettre en colère, je mets sérieusement en doute les qualités de Monsieur Serge Simard en tant que gestionnaire de nos ressources naturelles. Il y a, apparemment, péril en la demeure ! ».
Claude Patry demande au Ministre Serge Simard de cesser de colporter des informations erronées sur des sujets et des enjeux dont il semble ne pas comprendre les subtilités et de plutôt agir en fonction que les deux parties en cause dans le conflit à l’usine RTA Alma puissent reprendre rapidement les négociations pour trouver un règlement. Seules des négociations de bonne foi peuvent amener un règlement juste de ce conflit de travail, assurant du même coup les intérêts de notre région.