« Les cas évoqués hier par le ministre Bolduc existent et démontrent l’effet pervers de l’introduction de la logique commerciale du privé dans la Santé, explique le Dr. Khadir. Par définition un tel système crée deux classes de citoyens en discriminant sur la base du revenu en plus de parasiter le système public. Bref, l’établissement d’un système parallèle de médecine privée se fait au détriment non seulement de la qualité, mais aussi de l’accessibilité des services offerts à la population. »

Des guichets uniques régionaux

Le député solidaire salue la volonté du ministre de la Santé d’empêcher certaines pratiques douteuses, mais l’invite à faire plus. « Le privé est un leurre, car les meilleures solutions pour combattre les ratés actuels du système et assurer l’accès aux soins dans des délais raisonnables sont publiques », lance-t-il.

Québec solidaire propose la mise en place de guichets uniques régionaux pour assurer la transparence, améliorer la référence des patients et offrir une gestion des listes d’attente basée sur les besoins de la population et non le profil de pratique des médecins. Cette mesure permettrait de désengorger les listes d’attentes en chirurgie élective, en endoscopie diagnostique, en radiologie comme dans d’autres spécialités.

Cette approche a été expérimentée avec succès au North Vancouver’s Lion’s Gate Hospital où à la Joint Replacement Access Clinic, un guichet unique pour les rendez-vous pré et post-opératoires, a réduit les temps d’attente pour une première consultation à moins de quatre semaines seulement alors qu’ils étaient de plus de onze mois auparavant. Dans le même ordre d’idée, le Saskatchewan’s Surgical Care Network, une base de données complète et proactive utilisée par les directions de la santé en collaboration avec les médecins, permis de raccourcir les délais d’attente en chirurgie dans cette province.

Aucun amélioration substantielle ne peut être envisagé sans un financement approprié pour agir sur les multiples causes des délais d’attente. Québec solidaire propose donc d’ouvrir des lits de soins de longue durée hors des établissements hospitaliers et de financer les activités « plein régime » des salles d’opérations et des plateaux diagnostics pour désengorger les salles d’urgences et les lits de soins actifs dans les hôpitaux.

Plusieurs documents complémentaires sont accessibles à cette adresse : http://www.quebecsolidaire.net/actualite_nationale/listes_attente