Alors que s’ouvre l’évènement de conférences d’affaires C2 Montréal, plusieurs travailleurs et travailleuses impliqué(e)s au montage et à la préparation de l’évènement souhaitent dénoncer les conditions déplorables dans lesquelles ils doivent travailler pour livrer le site à temps pour l’évènement qui débute aujourd’hui le 22 mai.
Des horaires allant jusqu’à 16 heures consécutives, des équipements de sécurité mal adaptés, des travaux en hauteur sur des structures chambranlantes ou l’exposition au monoxyde de carbone, voilà quelques exemples de situations vécues sur le site de C2 Montréal.
L’évènement, qui dit ’’mettre l’humain au coeur de son expérience’’ nécessite un chantier de plusieurs semaines préalables où les accrocs aux régles élémentaires de santé-sécurité vont de pair avec le contournement des lois du travail.
"On nous fait signer un contrat de travailleurs autonome, alors que c’est eux qui contrôlent l’horaire, les consignes et l’outillage. Un employeur normal ne devrait pas pouvoir mener un chantier dans de telles conditions. C’est choquant de voir l’image de C2 masquer cette réalité.’’ confie un technicien.
Avec les valeurs qu’ils prônent, C2 Montréal pourrait être un exemple pour le secteur de l’évènementiel. Malheureusement, la flexibilité et l’innovation tant prisées dans les discussion et les conférences prennent plutôt la forme du risque et de la précarité pour ceux et celles qui oeuvrent en coulisse.
Un rassemblement en soutien aux travailleurs et travailleuses s’organise d’ailleurs pour marquer la fin de l’évènement. "On souhaite se faire respecter, cesser d’être invisibles. On croit qu’il est important que les gens qui fréquentent l’évènement en prennent conscience" ’
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