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Le 8 avril 2020/ par JP.Rougier avec l’aimable permission de l’auteur
Cette situation est le résultat de plusieurs décennies de restrictions que des gouvernements ont appliqué tout en laissant les banques créer toujours plus d’argent, pour maintenir une surproduction au nom du travail, quand les peuples se paupérisaient. Ils ont aidé les banques pour maintenir une économie pourvoyeuse du capital, mais ont oublié complètement l’humain, et la planète.
Ce graphique montre une création monétaire qui ne sert pas l’économie réelle (pas d’inflation), mais alimente la finance qui brasse ce tsunami financier, tandis que les émissions de CO2 progressent et que la transition écologique est ignorée pour cause de compétition économique. La totalité de la dette mondiale a dépassé la barre des 253.000 milliards de dollars au troisième trimestre 2019, relate CNBC en citant le nouveau rapport de l’Institut de la finance internationale (IIF). Elle représente désormais 322% du PIB mondial (32.500 dollars pour chacun des 7,7 milliards d’habitants de la planète), et ne participe pas à l’économie réelle et pousse à des restrictions imposées par tous les pays pour payer l’intérêt en causant des milliers de morts supplémentaires liés au coronavirus, et cette dette va exploser à cause de lui, qui peut croire qu’elle sera remboursée, cette économie n’a rien de scientifique car elle devient irréaliste. Le monde s’autodétruit à cause d’une économie folle.
Le coronavirus a fait baissé les émissions de CO2 et stoppé l’activité du monde (Chine) et montre qu’un ralentissement productif est la solution au réchauffement climatique, mais il doit être encore plus important pour des dizaines d’années. Cette courte expérience d’inactivité montre que vivre au ralenti avec le juste nécessaire est possible, et donne du temps pour soi et les autres, à condition d’avoir un revenu minimum pour vivre au ralenti. On voit aussi que beaucoup d’activités ne servent qu’à faire tourner l’économie (bourse, banques, publicité, armement sauf USA, tourisme, etc.), et que seul reste les activités vitales et essentielles, mal payées.
PIB_CO2
Ce graphique montre une progression du CO2 émis par les entreprises et le transport à 50%, et que réduire l’activité de 2 ou 3 réduira le CO2 d’autant, mais l’économie le refuse, au prétexte que le chômage exploserait. En fait le néolibéralisme veut maintenir une chaîne invisible par le travail pour garder un pouvoir sur des milliards d’humains qui veulent éviter la pauvreté ou rembourser des crédits, et cette compétition économique est encouragée par tous les pays quitte à déshumaniser et à détruire la planète, et notre consommation y participe via la publicité (presque 600M$) et autant avec les dividendes (514M$), les ONG et nos dons (28,9M$) déculpabilisent le 1% le plus riche.
Pour réaliser un premier pas vers la transition écologique, un revenu vital universel permettrait de vivre au minimum (nourriture, vêtement, logement) et de choisir son travail au lieu de le subir par nécessité, alors qu’il est indigne, dangereux et polluant. Plus un travail est nécessaire plus il est mal payé, mais pour le superflu le salaire est très gratifiant et peu taxé, ce revenu serait un premier pas vers une vraie liberté pour tourner le dos au néolibéralisme. La finance brasse une masse d’argent des dizaines de fois plus grande que ce qu’il faudrait pour ce revenu. Pour cela les pays devraient chercher où l’argent fuit, dans les paradis (300M€) et punir sévèrement les évasions et optimisations fiscales (175M€ en Belgique, 5M€ en France ???), mais l’accord entre pays ne se fait pas.
On voit qu’au travers du coronavirus le ralentissement de l’économie inquiète les gouvernements qui oscillent entre quarantaine et retour au travail, prêts à sacrifier des humains pour le PIB, et prêts à donner des centaines de milliards aux banques, pour relancer l’activité, mais pas à la population, le néolibéralisme est au service des bourses et du capital (vrais patrons du monde). Le budget France est de 230M€ (milliards) pour les besoins de 67 millions de personnes, et gentiment l’IFI fait cadeau de 3,2M€ aux milliers d’actionnaires du CAC40 qui se partagent 49M€ sachant que certains sont dans des paradis,… et ils n’ont pas eu à mettre un gilet jaune.
L’argent existe pour une économie circulaire du juste nécessaire où l’on donne à chacun les moyens de vivre au ralenti. Suite au coronavirus, les USA pour sauver l’économie libérale ont mis des milliers de milliards (2000M$ ou 2300M$) sur le tapis dont une majorité pour sauver les entreprises et les banques. Si on donne aux 320 millions d’habitants un revenu de 1000$, ces sommes correspondent à 12 mois de revenus qui permettrait de vivre au ralenti en ne produisant et ne consommant que le juste nécessaire. Mais qu’elle est la volonté politique qui va choisir de privilégier l’humain au détriment du capital, et agir aussi pour l’écologie. L’idéologie néolibérale est un mur qu’il faut détruire, que les gouvernements doivent détruire.
En fait, plus dangereux que le coronavirus, ces gens qui collaborent à un monde gouverné par l’argent (beaucoup ne sont pas affichés) et qui maintiennent l’épidémie néolibérale, et imposent une gouvernance par le chaos. Qu’ils fassent participer la poignée de milliardaires de quelques milliards, et les convertissent en millionnaires.
La pauvreté touche 50% des américains qui ont 7 fois moins que les 40% de la classe moyenne, et le 1% de la classe des riches possède 240 fois plus que chaque pourcent de ces pauvres. Mais à la frontière de ces deux groupes quelques pourcent sont près de la bascule vers la pauvreté. Ces gens, écolos malgré eux, n’ont que leur travail pour survivre et sont prêts à creuser la planète et à polluer pour recevoir un maigre salaire concédé par le 1% qui consomme 240 fois plus et esquive le trésor public, alors qu’il devrait être taxé plus fortement pour leur impact écologique. Tous les pays du Monde prennent la même voie, en désocialisant l’humanité pour une économie qui jette de plus en plus de gens sur le bas côté de la vie, et la pandémie du coronavirus va faire exploser ce nombre d’exclus et de morts pour les pauvres. Certains gouvernements pour sauver l’économie étaient prêts à sacrifier des milliers vies, or les chiffres (12/04) de cette pandémie donnent, même sous évalués de 2-3, 4000 morts en Chine, et à mi chemin de l’épidémie, plus de 42.000 aux USA. Que choisir entre une dictature où le social prime, et une démocratie où l’on peut être sacrifié.
Il faut revoir les droits de chaque humain sur la planète et ses ressources, car pour l’instant le 1% le plus riche s’accapare de plus en plus celles-ci et en fait hériter ses enfants aggravant toujours plus cette captation, au détriment de la majorité de l’humanité jetée sur le bas côté qui perd toute liberté en perdant tout moyen de vivre, ou prisonnière d’un travail obligatoire pour survivre. Les gouvernements ont une grande responsabilité car beaucoup de laissés pour compte sont condamnés à mort par le coronavirus, de même on déshabille le système public au profit du privé obligeant à payer plus cher ce social nécessaire pour satisfaire des actionnaires toujours plus avides, dans les maisons de retraite privées le Covid-19 sera-t-il mieux combattu.
Les partis, associations, mouvements, écolos, verts, ou décroissants, tous très dispersés et malgré des élus (impuissants), tous les messages, pétitions, et marches ont donné quasiment : RIEN.
Poussés par ces mouvements, nous devons obliger les gouvernements en place à repenser complètement une économie où l’argent n’apporte pas d’intérêt, que chaque humain aie un revenu vital (se nourrir se vêtir se loger), que l’écologie soit l’objectif premier, et qu’on désarme le monde pour aller vers moins de conflits. Les états (via les banques) créent l’argent de façon illimitée pour faire vivre l’économie (surtout la rente), alors qu’il devrait faire vivre les humains qui feront tourner l’économie au juste nécessaire. Le cycle de l’eau dure depuis des millénaires car il n’y a aucune fuite hors de la terre, son volume reste constant car n’exige aucun intérêt qu’il aurait fallut fabriquer ou aller chercher sur une autre planète, et que personne n’a pu thésauriser les océans, or le système capitaliste fait l’inverse et pour fabriquer cet intérêt on détruit la planète, et on accroit la dette. Il faudra bien un jour remettre les compteurs à zéro.
La folie économique mondiale doit être stoppée (le jeu Monopoly est plus crédible), et faute d’enfermer ces économistes déjantés qui la servent, nous devons la stopper par toutes sortes de manifestations qui empêchent de l’alimenter en argent, gripper comme l’a fait le coronavirus son agitation, bloquer les routes financières de l’internet.
– Retirer (quand c’est possible) 10% de son revenu en liquide et le mettre sous son matelas, on diminuera sa consommation et la masse d’argent dans les banques qui peut spéculer.
– Défiler sur le réseau électrique durant 15 minutes en consommant le maximum de kilowatts, un jour par semaine à une heure précise. Cette marche ne se heurtera pas aux forces de l’ordre, conscientes aussi du problème écologique, qui pourront défiler, et elle sera mesurable.
– Saturer les espaces disques des serveurs d’entreprises et des gouvernements par des millions de gros mails, où sont inscrites nos revendications.
D’autres actions non violentes (pétition) peuvent fédérer le maximum de gens, pour parasiter l’économie et obliger les gouvernements à mettre l’humain avant le capital et l’économie, car la planète est l’affaire de tous et un parti politique ne pourra agir seul, tous les gouvernements en place doivent prendre leurs responsabilités vis à vis de la planète et de l’humanité présente et à naître. S’ils ne font rien, il faudra remettre les gilets jaunes, verts, rouges, noirs et refaire la prise de la Bastille.
(Mise à jour 21/04/2020)
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