Édition du 17 décembre 2024

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Syndicalisme

Le 31 mars – plus qu’une date symbolique

Bien que la convention collective arrive à échéance le 31 mars 2023, en réalité, les conditions de travail continueront de s’appliquer jusqu’à l’entrée en vigueur d’un nouveau contrat de travail – une entente qui aura fait l’objet d’un vote par l’ensemble des membres. Mais le 31 mars est tout sauf une date symbolique.

L’échéance de la convention collective marque un tournant dans le droit des professionnelles en soins d’exercer des moyens de pression en appui à leurs demandes syndicales. Alors que la négociation a commencé depuis plus de quatre mois et démontre peu de signes d’avancement, il est temps d’augmenter la pression. La mobilisation entamée depuis le dépôt des demandes doit donc continuer à prendre son envol.

Au cours des prochains mois, le Tribunal administratif du travail donnera ses consignes pour le maintien des services essentiels. Celles-ci prendront la forme d’un pourcentage (%) de temps travaillé par quart de travail dans chacune des catégories de soins. L’objectif de cet exercice est d’assurer un équilibre entre le droit de grève des professionnelles en soins et la protection de la santé et de la sécurité du public.

La fin des primes de rétention

S’il est vrai que les conditions de travail sont maintenues à l’échéance de la convention collective, le gouvernement n’a pas cru bon de maintenir la prime de 3,5 % que reçoivent les professionnelles en soins, ainsi que les primes offertes dans les centres d’activités 24/7 pour les salariées travaillant à temps complet (4 % additionnel pour le quart de soir et 2,5 % additionnel pour le quart de nuit). En effet, celles-ci prendront fin le 30 mars prochain.

La FIQ n’a pas manqué de souligner au gouvernement son manque de cohérence, lui qui se dit sur la place publique concerné par la pénurie de personnel, en particulier sur les quarts de soir et de nuit. Malgré nos demandes répétées, il a été incapable d’expliquer comment il allait retenir les professionnelles en soins tout en leur imposant une baisse de salaire.

Vraiment, le gouvernement dit une chose et fait son contraire ! Y’a des limites !

Et la négo dans tout ça

La négociation avec le gouvernement est officiellement commencée depuis novembre dernier. Cependant, les discussions avancent à pas de tortue. Le gouvernement nous a fait perdre un temps précieux en insistant pendant des semaines pour que la FIQ participe à son fameux « forum de discussion », épisode durant lequel il y est d’ailleurs allé de propos dénigrants sur le travail syndical.

Après trois séances de négociation, les parties – le Syndicat et l’Employeur – ont terminé de s’expliquer sommairement leurs demandes respectives.

La vraie négociation débute maintenant. Votre Comité de négociation est prêt à défendre vos demandes, pour convenir de solutions applicables rapidement !

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