Lieu : Hôtel de ville de Québec
Heure : Durant la période de question des citoyens
Québec solidaire de la Capitale-Nationale
Informations :
L’Administration portuaire de Québec (APQ) projette d’agrandir les installations du port (Beauport 2020) au motif principal que son niveau d’activité actuel ne produit pas suffisamment de revenus pour permettre l’entretien et la mise à jour des infrastructures existantes.
Par ailleurs, force est de constater que le port de Québec est déjà un lieu de transbordement, une plaque tournante pour le marché des hydrocarbures. En 2014, l’APQ annonçait clairement son intention de faire de Québec un port d’exportation du pétrole albertain par le déploiement d’un duc d’Albe.
Demeurant vague sur ses actuelles intentions, l’APQ est incapable de réponde clairement aux citoyens. Ses propos sont truffés d’incongruités et de réponses ambiguës concernant la justification du projet de développement, l’obtention de son financement et l’usage des nouveaux espaces. Nous ne pouvons faire confiance l’APQ et sommes opposés au projet d’agrandissement.
Nous sommes inquiets pour l’avenir car ce projet :
- constitue une atteinte à l’accès de la Baie de Beauport par la population ;
- porte atteinte à la qualité du milieu, entre autres, en industrialisant le panorama naturel de la baie de Beauport ;
- pourrait se réaliser sans diminuer les impacts du transbordement de vrac solide (poussière rouge) sur la qualité de l’air que doivent respirer les résident.es des quartiers environnants ;
- consoliderait la vocation de terminal pétrolier en ajoutant des réservoirs d’hydrocarbures, en augmentant la manipulation de substances polluantes, toxiques et inflammables à proximité de résidences ;
- alourdira le transport par rail de produits pétroliers polluants et toxiques au cœur des quartiers populeux de Vanier et de Limoilou.
Nous sommes perplexes et inquiets pour l’avenir car ce projet qui nous menace de biens des façons est activement soutenu par nos gouvernements qui, au déni des engagements de réduction de GES, font passer les intérêts de l’industrie pétrolières et gazières avant ceux des Québécois.es et des générations futures.
En janvier 2017, monsieur le maire s’est engagé à protéger les gens de Limoilou avant de soutenir le Port. « Si cet agrandissement a des conséquences négatives, nous serons avec la population avant les intérêts du Port », a-t-il promis.
Aussi, nous citoyens et citoyennes de la ville de Québec lui demandons de protéger ses concitoyens et l’environnement en exigeant de l’APQ qu’elle :
- garantisse que les infrastructures actuelles et à venir ne soutiendront jamais la croissance des activités de transbordement d’hydrocarbures ;
- garantisse la fin des émanations de poussières sur la ville en provenance du port ;
- soumette le projet d’agrandissement à un processus d’évaluation environnementale rigoureux mené par le BAPE.
Reconnaissant le péril climatique induit par l’homme et la lente destruction de notre habitat qui s’en suit de nombreux comités citoyens, le mouvement écologiste et Québec solidaire exigeons que nos gouvernements fassent de la lutte au changement climatique, une priorité absolue. Il est impératif de créer des emplois qui assurent la pérennité de notre habitat et non le contraire. Il est urgent de développer et de mettre en œuvre un plan de transition énergétique crédible pour larguer notre dépendance au pétrole.
Nous devons faire d’autres choix collectifs et, d’abord, ne pas confier le territoire du Québec au développement des pétrolières et des gazières polluantes !
Nous exigeons un véritable débat sur l’exploitation et le transport des hydrocarbures au Québec !
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