3 octobre 2022 | mediapart.fr
Face au risque de pénurie énergétique cet hiver, le président de la République incite désormais les entreprises et les ménages à la « sobriété ». Le terme est repris dans le livre que Timothée Parrique vient de sortir aux éditions du Seuil, Ralentir ou périr, mais comme un synonyme de décroissance.
Ce spécialiste d’économie écologique est formel : pour cesser les forçages écologiques qui déstabilisent le « système Terre », nous devons engager une réduction nette de notre production telle qu’elle est mesurée par la statistique nationale. Son ouvrage est un plaidoyer pour s’émanciper d’une « matrice croissantiste » qui avait certes sa raison d’être dans des économies ravagées par la guerre, mais dont les conséquences sont devenues néfastes.
Bien des maux sociaux pourraient être résolus sans recourir à l’augmentation permanente du PIB, défend-il dans son livre et durant notre échange, dans lequel il détaille également le caractère illusoire d’un « découplage » entre la croissance et notre empreinte écologique. D’où, selon lui, la nécessité d’une décroissance conçue comme une phase de transition vers un autre système. Les obstacles à cette voie alternative font l’objet de la dernière partie de l’émission
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