Dans les mois qui ont suivi, nous avons accompagné la naissance du mouvement étudiant La Planète s’invite à l’Université, puis des mouvements La Planète s’invite au Communautaire et La Planète s’invite en Santé. Nous avons aussi travaillé à mobiliser les syndicats du Québec, qui se joignent à la lutte avec un enthousiasme croissant. Ils étaient 11 syndicats, représentant 7500 travailleurs, à avoir voté une journée de grève le 27 septembre 2019. 200 commerces ont aussi fermé leurs portes en signe de protestation contre l’inaction des élus. 550 000 personnes ont marché avec nous dans les rues du Québec.
La grande manifestation du 27 septembre a été un succès sans précédent. Nous attendons toujours de voir quelle réponse ce gouvernement y apportera. Jusqu’ici, ce que nous voyons est très loin de nos attentes.
Recommandations
Les recommandations qui suivent sont basées sur les revendications de La Planète s’invite au Parlement (voir Annexe 1), revendications adoptées par une grande quantité d’acteurs du monde syndical (voir Annexe 2). Nous soulignons que toutes ces recommandations sont pleinement compatibles avec la Feuille de route Québec ZéN, portée par le Front Commun pour la Transition Énergétique (FCTÉ), dont nous faisons partie. Aussi, pour plus de détails quant à la pertinence de chacune de ces recommandations, nous proposons aux députés de se référer à la feuille de route, disponible ici : https://www.pourlatransitionenergetique.org/feuille-de-route-quebec-zen/
1. Reconnaître que la crise écologique ne se limite pas au besoin de réduire les émissions de GES, mais comprend également la protection et la restauration du patrimoine naturel et des milieux humides ainsi que la lutte contre le déboisement, le dézonage des terres agricoles et l’étalement urbain.
2. Insérer les cibles de réduction de GES dans la loi, de même que l’obligation
pour le Québec de respecter les cibles recommandées par le GIEC.
3. Pour favoriser l’atteinte de ces cibles, insérer dans la loi l’obligation, pour tous les ministères, de se doter chaque année d’un budget carbone à ne pas
dépasser (en termes d’émissions nettes en équivalent dioxyde de carbone).
4. Inclure dans le projet de loi l’obligation d’utiliser le guide sur l’inventaire des gaz à effet de serre du GIEC comme méthode de calcul des émissions de GES, plutôt qu’une méthode choisie au gré du ministre.
5. Insérer dans la loi l’interdiction, pour tous les ministères, de financer de façon directe ou indirecte tout nouveau projet d’hydrocarbures.
6. Insérer dans la loi l’obligation, pour tous les ministères, de planifier et d’orchestrer le retrait complet des énergies fossiles, sur tout le territoire québé ;cois.
7. Créer une instance indépendante chargée de superviser et de valider les budgets carbone de tous les ministères.
8. Encourager et promouvoir la création d’emplois carboneutres décents, et offrir une protection adéquate et pérenne face aux pertes d’emplois occasionnées par la transition.
9. Créer une vaste campagne de sensibilisation, en partenariat avec le FCTÉ, pour s’assurer que les Québécoises et Québécois sont pleinement conscients de la gravité de l’urgence climatique, de la perte de la biodiversité, et de l’ampleur de l’effort collectif qui nous attend.
10. Créer, dans toutes les régions du Québec, des mécanismes de démocratie participative, ouverts à tous les citoyens, permettant de participer en continu à la prise des décisions liées à l’implantation locale de la transition.
11. S’assurer que des membres nommés et mandatés par le FCTÉ sont libérés et rémunérés pour participer à toutes les instances décisionnelles chargées de coordonner la transition.
Pour lirel’intégral du mémoire.
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