Édition du 19 novembre 2024

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Syndicalisme

La mauvaise foi du CISSS des Laurentides met à risque la sécurité des patient-e-s de la région (FIQ)

ST-JÉRÔME, QC, le 16 juill. 2021 - Le FIQ-syndicat des professionnelles en soins des Laurentides (FIQ-SPSL) dénonce les stratégies malveillantes et l’absence d’humanité de la part du CISSS des Laurentides. L’employeur a sciemment choisi de traîner les professionnelles en soins de l’urgence de Mont-Laurier devant le Tribunal administratif du travail après qu’elles aient dénoncé, dans un geste de solidarité, les risques pour la sécurité de leurs patient-e-s engendrés par le recours abusif et quotidien au temps supplémentaire et au temps supplémentaire obligatoire (TSO) pour combler les quarts de travail. Plutôt que de les soutenir et de déployer tous les efforts afin de traverser cette crise exceptionnelle, l’employeur a cherché à les punir et les faire taire.

« Cela fait des semaines qu’on interpelle l’employeur pour qu’il se prépare à affronter la crise estivale. Nous lui avons soumis une liste de près d’une vingtaine de solutions simples à déployer pour soulager nos membres qui assument actuellement 100% de la pression du maintien des services, alors que les équipes sont réduites. La quasi-totalité de nos propositions ont été ignorées. La pénurie de professionnelles en soins est si grave dans la région que, sans intervention pour moduler les services, la sécurité des soins aux patient-e-s sera sérieusement compromise. La population ignore complètement ce qui se passe. C’est irresponsable de la part de l’employeur qui, lui, préfère s’attaquer directement aux professionnelles en soins déjà épuisées plutôt que de travailler à mettre en place des solutions durables. Les professionnelles crient à l’aide et, au lieu de les soutenir, les gestionnaires les blâment. »

Julie Daignault, présidente, FIQ-Syndicat des professionnelles en soins des Laurentides

« Il y a des limites à la mauvaise foi de l’employeur ! C’est tout le contraire de la bienveillance. Appliquer la ligne dure, sans discernement, n’a certainement pas sa place dans une gestion de crise aussi exceptionnelle que celle qu’on vit dans le réseau. Cette approche est la pire, car elle fait fuir les professionnelles en soins vers le privé ou encore les épuisent jusqu’à ce qu’elles tombent en arrêt de travail. La seule voie à privilégier dans ce contexte demeure la collaboration et c’est d’ailleurs ce que demande le ministère de la Santé et des Services sociaux aux gestionnaires. L’employeur a agi en totale contradiction avec les directives. Cette situation n’en restera pas là et j’entends faire un suivi serré auprès du ministère pour qu’il y ait un changement radical dans la façon de gérer l’établissement. Ce n’est pas à nos membres de porter le blâme lorsqu’elles dénoncent des décisions qui mettent à risque leur santé et la sécurité de leurs patient-e-s. »

Nancy Bédard, présidente, Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec-FIQ

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