Treize cours d’eau navigables seraient maintenant protégés de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures, ce qui est loin d’être satisfaisant pour l’organisme. Selon la directrice générale d’Eau Secours, Mme Alice-Anne Simard, « il est essentiel de rappeler que le Québec possède sur son territoire près de 3,6 millions de lacs, étangs et mares, alors que les ruisseaux et les rivières se comptent par dizaines de milliers. Protéger uniquement treize cours d’eau navigables face aux forages pétroliers et gaziers n’est nettement pas suffisant pour assurer la protection de notre ressource. »
Eau Secours se réjouit que le gouvernement prévoie interdire la fracturation à partir d’un milieu hydrique, dans le schiste et à moins de 1 km de profondeur verticale. Cependant, l’organisme estime que la fracturation devrait être interdite sur l’ensemble du territoire québécois. « Le gouvernement fait un pas dans la bonne direction, mais on s’explique mal qu’il édicte des règles très compliquées pour encadrer la fracturation alors qu’il pourrait tout simplement l’interdire complètement. Plusieurs sondages ont montré que cette technique non-conventionnelle n’a aucune acceptabilité sociale au Québec », précise Mme Simard.
Pour l’organisme, la seule manière de protéger adéquatement l’eau du Québec et de respecter les engagements pris par le gouvernement en matière de lutte aux changements climatiques est d’interdire complètement l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures au Québec. « À quoi bon adopter des règlements pour encadrer le développement de cette filière, alors que la science nous dit qu’il ne faut aucun nouveau forage pétrolier ou gazier si nous voulons limiter l’augmentation de la température sous le seuil sécuritaire de 2 degrés Celsius. Il est temps que le Québec tourne le dos une bonne fois pour toute à cette industrie du passé », conclut Mme Simard.
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