« C’est une bonne nouvelle. Toute cette guerre commerciale avec les États-Unis est inquiétante, il faut réagir rapidement », a commenté John Caluori, adjoint au directeur québécois d’Unifor.
Présent lors de la rencontre de cet après-midi, le syndicat Unifor a ainsi appuyé l’annonce faite par la ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation, Dominique Anglade, à l’effet de soutenir l’industrie de deuxième et troisième transformation par des garanties de prêts. Une première tranche de 100 millions a été débloquée expressément pour ce volet.
« Nous appelons maintenant le gouvernement fédéral à emboiter le pas et à s’assurer qu’il sera aussi un partenaire pour aider les entreprises. Il ne faut pas qu’il attende comme il l’a fait dans le secteur du bois d’œuvre, autrement ce sera trop tard. Certaines PME craignent déjà que leurs clients n’absorbent pas la facture », a expliqué M. Caluori.
Il faut rappeler que les États-Unis ont imposé depuis le 1er juin dernier, des droits compensatoires de 10 % sur l’aluminium et de 25 % sur l’acier. En réplique, le Canada a annoncé l’imposition de droits compensatoires sur la production américaine. Mais dans la réalité, les pièces entrent et sortent des deux pays plusieurs fois dans le cours de leur production, c’est très complexe.
« Cette escalade devient de plus en plus dangereuse. Même si on ne peut chiffrer de manière exacte les impacts puisque l’on parle de plus de 1 400 PME seulement au Québec dans ce secteur, c’est certain que cela va finir par affecter notre économie et nos emplois. Et c’est sans parler des menaces de Trump sur l’industrie automobile qui seraient vraiment dévastatrices pour l’emploi non seulement chez les transformateurs mais tout autant pour les producteurs d’aluminium », a indiqué M. Caluori.
Le syndicat Unifor représente des milliers de membres dans le secteur de l’aluminium au Québec ainsi que plusieurs autres dizaines de milliers dans le secteur automobile.
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