photo Yvan Perrier
photo de Justin Trudeau : François Lafrance
Au fur et à mesure que le cortège se rendait à son point d’arrivée, d’autres personnes s’ajoutaient. Alors, un demi-million de participantEs à cette manifestation inter-générationnelle monstre ? Oui, cela est réaliste comme évaluation. Dire qu’il y avait de tels rassemblements de protestation dans plus de 35 villes au Québec. Il y a là un signe que l’environnement est un enjeu incontournable de notre époque qui interpelle la classe dirigeante.
J’ai vu une belle marée humaine. Une foule bigarrée. Une seule fausse note. Un guignol qui n’était pas à sa place, tant ses actions le mettent du côté des grands destructeurs de l’environnement.
Vous l’avez reconnu, je parle ici du premier ministre du Canada : Justin Trudeau. Il agitait son bras pour distribuer, à gauche comme à droite, des saluts. Le problème ici, peu de personnes le saluaient. L’homme se donnait gratuitement en spectacle.
Quel contraste avec David Suzuki, qui manifestait quasi incognito.
Cela fait plus de 50 ans que j’entends parler d’environnement. Au départ, il s’agissait de la pollution de l’air et de la pollution de l’eau, alors qu’aujourd’hui on parle de réchauffement climatique. La situation, en un demi-siècle, s’est réellement dégradée. Je me rappelle aussi du livre du club de Rome, Halte à la croissance, publié en 1972. Bouquin invitant à une sérieuse remise en question du mode de production productiviste des grandes économies capitalistes. Qu’en sera-t-il dans cinquante ans ? Peut-on être optimiste ou pessimiste ? Je ne saurais répondre à cette question. Il est certain que la situation sera changée. C’est là le propre de la notion de changement. Rien n’est jamais toujours tout à fait au beau fixe. Les nouvelles générations parviendront-elles à mettre en place un mode de production plus respectueux de l’environnement et de l’écologie ? Là me semble se situer le véritable enjeu de la manifestation en faveur du climat et de l’avenir de la planète Terre.
Le 27 septembre 2017, l’histoire s’écrivait sous nos yeux dans la rue.
Yvan Perrier
28 septembre 2019
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