« Bon nombre d’employés temporaires sont Noirs, Autochtones ou personnes de couleur, a indiqué Mme Trynacity au ministre. La conversion d’un si grand nombre de travailleurs temporaires en employés à plein temps fera en sorte que le diffuseur public reflète mieux le Canada, et contribuera grandement à réparer la culture endommagée au travail, qui doit apporter une réponse aux enjeux de racisme à CBC/Radio-Canada. »
Depuis le meurtre violent de George Floyd à Minneapolis, une vague de protestation a vu le jour avec notamment des rassemblements organisés dans le monde entier pour exiger la fin du racisme systémique anti-Noirs et du racisme contre les Autochtones et les personnes de couleur. Au sein de CBC/Radio Canada, les employés ont réclamé un réel changement à tous les niveaux de la Société, que ce soit sur le plan de la prise de décision, des sujets de nos reportages et la façon dont nous les couvrons, ainsi qu’en ce qui concerne l’équité et le respect pour les travailleurs Noirs, Autochtones et personnes de couleur au sein du diffuseur public.
Plusieurs membres de la Guilde se sont exprimés publiquement au sujet de leur expérience et des problèmes auxquels ils ont fait face au sein de la société d’État.
Plus de 1 200 employés, soit environ 25 % de la main-d’œuvre de CBC/Radio-Canada, sont des travailleurs temporaires qui n’ont pas de sécurité d’emploi, ni aucune certitude quant à leur futur travail. Nombre d’entre eux sont généralement jeunes et issus de la diversité.
Sans promettre de financement, M. Guilbeault a assuré à Mme Trynacity, et au président de SCA Canada, Martin O’Hanlon, que la résolution des problèmes de racisme au Canada était une priorité.
Au cours de la réunion de 40 minutes, la Guilde a également souligné l’importance de la reprise de toutes les émissions d’information de la télévision régionale de CBC/Radio-Canada, qui, dans certains endroits, restent abrégées pendant la pandémie. Le syndicat a également demandé l’assurance que le financement futur de CBC/Radio-Canada sera lié à un moratoire sur les suppressions d’emplois. Depuis de nombreuses années, le diffuseur public n’a cessé de réduire ses effectifs, ce qui a entraîné une réduction des emplois, de la diversité et des émissions, ainsi qu’un recours accru aux travailleurs temporaires.
Mme Trynacity a demandé que le financement public de CBC/Radio-Canada soit porté à 50 dollars par habitant dans le prochain budget afin d’aider à stabiliser le plus grand service d’information et la principale institution culturelle du pays en cette période critique. Le financement fédéral a considérablement diminué au fil des ans, en partie parce que l’inflation n’est pas prise en considération, et est très faible par rapport aux niveaux de financement des médias de service public dans d’autres pays.
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