« Une fois de plus et une fois de trop, une voix locale s’éteint et rappelle l’urgence d’agir pour sauver nos médias locaux. Ce sont autant de communautés qui n’auront plus droit à de l’information locale de qualité. Qui pourra désormais informer la population sur les enjeux qui les touchent si on laisse tomber nos médias écrits », s’interroge Johanna Pellus, présidente du Syndicat de l’information de Transcontinental (SIT) - CSN.
Depuis quelques années, la concurrence des géants du web pour les revenus publicitaires vient affecter directement la rentabilité des médias écrits partout au Canada. Cela touche d’ailleurs les médias de toute taille, comme en font foi les coupes de postes à La Presse annoncées hier. En moins de dix ans, des centaines d’hebdomadaires et des dizaines de quotidiens ont mis la clé sous la porte au Canada. Il est donc impératif d’endiguer l’hémorragie afin d’éviter d’autres mises à pied ou fermetures de journaux sous peine de mettre en péril l’information journalistique.
Une mise à jour budgétaire attendue
La FNC-CSN, qui a rencontré le gouvernement Trudeau à plusieurs reprises espère donc des solutions concrètes pour assurer la survie du journalisme professionnel au pays lors de la prochaine mise à jour budgétaire du gouvernement Trudeau. « Nos attentes sont grandes puisque les enjeux sont tout aussi importants, rappelle Pascale St-Onge, présidente de la FNC-CSN. C’est l’avenir de la démocratie qui est en jeu. Si nos médias ne peuvent survivre, c’est tout notre système démocratique qui meurt à petit feu. Une aide gouvernementale d’urgence est donc requise et cette nouvelle fermeture en est la preuve, malheureusement. »
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