Depuis quelques semaines, nos supposés « grands médias » (sic) font état, quasi tous les jours, de ce qui se passe au Venezuela. Les reportages, quasi tous teintés d’un flagrant parti-pris, biaisés à souhait, participent d’une véritable campagne de désinformation des plus répugnantes, afin de justifier un coup de force envers un gouvernement… élu. Dans ce cas, on peut véritablement parler de « fausses nouvelles » ! Dès l’arrivée en scène de ce Juan Guaido, sorti de nulle part, qui a revendiqué le poste de président de ce pays, appuyé par Trump et Bolsonaro, c’est tout dire…, nos médias serviles ont entonné le refrain et la propagande « made in USA ». La rapidité avec laquelle ils ont gobé le discours états-uniens, relayé par notre laquais Justin Trudeau, est proprement scandaleux et témoigne du lavage de cerveau qu’ils ont subi et, à tout le moins, de leur incompétence. Aucun n’a fait état des efforts, depuis fort longtemps, des États-Unis de se débarrasser de cet encombrant dirigeant, qui ne se plie pas à leurs diktats.
Personne n’a fouillé ou enquêté sur les magouilles de l’Oncle Sam. Rien sur les sanctions économiques et les tentatives passées de coups d’État, et j’en passe. À la place, toujours les mêmes reportages qui n’ont qu’un seul but : noircir Maduro. Ce journalisme de pacotille nous prépare pour ce qui va suivre, c’est-à-dire… l’enfer, quand les réactionnaires vénézuéliens, aidés par les John Bolton et Elliot Abrams, ces va-t-en guerre « yankees » patentés, auront repris les commandes de l’État. Il est inutile d’en dire plus, le mal est fait.
Je ne devrais pas être en train de faire le travail des autres. Le travail des journalistes de donner tous les points de vue, de chercher la vérité, n’a pas été fait. La plupart, sur toutes les tribunes, régurgitent les discours appris. Tout est soit noir, soit blanc. Aucune nuance, aucun sens critique vis-à-vis la doxa qui suinte des fils de presse. Si les gens se donnaient la peine de s’informer plus à fond, ailleurs, ils en apprendraient des vertes et des pas mûres… Nos médias « lights » ont, sur le plan de l’information, lamentablement failli à la tâche. Et ce n’est, malheureusement, pas la première fois… Leur silence complice, leur insignifiance, les déshonorent au plus haut point et, à la limite, pourrait leur conférer une responsabilité quant à la suite des choses là-bas… Souvenons-nous du Chili de Salvador Allende… Vraiment, ce que d’aucuns appellent le quatrième pouvoir est édenté et n’est qu’un petit chaton dégriffé, ayant perdu toute crédibilité !
Michel Saint-Laurent
Îles de la Madeleine
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