Réalisée par Statistique Canada, la recherche visait à savoir d’où proviennent les différences entre les résultats scolaires des élèves des écoles secondaires publiques et ceux des écoles secondaires privées. La conclusion des chercheurs est claire : l’origine des élèves explique la différence de résultats, et pas le travail des écoles et de leur personnel.
La présidente de la CSQ, Louise Chabot, accueille avec enthousiasme la publication de cette recherche qui confirme que les écoles publiques font un aussi bon travail que les écoles privées, en dépit du discours contraire de certains à ce sujet.
« Cette recherche démontre clairement la qualité de l’école publique et la valeur du personnel scolaire qui tient l’école à bout de bras. Avec les mêmes élèves, l’école publique obtiendrait les mêmes résultats que l’école privée, tout simplement parce qu’elle fait, elle aussi, un excellent travail », explique Louise Chabot.
Impacts sur les performances scolaires
Elle renchérit en mentionnant un autre point important démontré par la recherche : « Les caractéristiques socioéconomiques des élèves ont bel et bien des impacts sur les performances scolaires. Par conséquent, le fait que les élèves qui réussissent le mieux, provenant de milieux favorisés, se tournent vers le privé a un effet bien réel et négatif sur l’ensemble des élèves du public, et ce, même si l’école publique fait bien son travail. »
Un désengagement gouvernemental qui doit cesser
Pour leur part, les présidentes et président de la FSE-CSQ, Josée Scalabrini, de la FPSS-CSQ, Éric Pronovost et de la FPPE-CSQ, Johanne Pomerleau, plaident pour un renforcement du réseau public dont la qualité est à nouveau démontrée. « Il est plus que nécessaire que le gouvernement cesse de se désengager du réseau public, au nom de l’austérité budgétaire. En privant l’école publique et son personnel des moyens et ressources dont ils ont besoin pour continuer à bien faire leur travail, c’est l’égalité des chances et la réussite de nos jeunes de tous les milieux socioéconomiques que le gouvernement met en péril », déplorent d’un commun accord les trois leaders syndicaux.
La CSQ et ses fédérations du réseau scolaire soutiennent que plutôt que de procéder à des coupes aveugles en éducation, il est urgent de réinvestir dans la prévention et l’intervention précoce et de permettre à l’école publique d’offrir les meilleures conditions d’apprentissage possibles à tous les élèves.