Les groupes rappellent que l’an dernier, le ministre voulait se débarrasser des caribous de Val-d’Or en les envoyant au zoo de Saint-Félicien. Devant le tollé de protestations, la direction du zoo avait reculé et le plan avait avorté. Or, dans une récente intervention vidéo sur sa page Facebook, le ministre Blanchette a indiqué qu’il refusait de prendre les actions et d’investir les 8 millions $ nécessaires (montant réparti sur 50 ans) pour favoriser la reproduction des caribous et la restauration de leur habitat. Les groupes demandent maintenant au ministre de revoir sa position.
« Le ministre a condamné à une mort certaine les derniers caribous en refusant d’appliquer le seul scénario qui leur donnerait une dernière chance. Le rétablissement de la harde n’est certes pas assuré, mais sans intervention majeure, on peut être certain à 100 % que les 18 derniers caribous de cette population isolée de Val-d’Or vont disparaître à brève échéance », a indiqué Christian Simard directeur général de Nature Québec. La présence du caribou, un indicateur de la bonne santé de nos forêts et de la biodiversité
Pour l’Action Boréale, Nature Québec et Greenpeace, abandonner à leur sort les caribous de Val-d’Or envoie un message très négatif quant à la volonté du Québec de préserver sa biodiversité et ses espèces menacées. Une inaction qui laisse présager un scénario identique pour les caribous de la Gaspésie et les autres espèces menacées, comme les derniers bélugas du Saint-Laurent. C’est pourquoi, en cette période électorale, leur pétition interpelle plus largement les partis politiques et leurs candidats sur l’enjeu de la biodiversité et les politiques d’extraction des ressources naturelles au Québec.
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