17 août 2012
par Yvon Laprade - Politique
Pour lui, la santé de l’agriculture et des agriculteurs doit passer par des « mesures énergiques »... et originales. « Si on désenclave l’Abitibi avec un train rapide, efficace et fiable, il y aura plus de gens qui vont aller s’installer là-bas pour y vivre et faire de l’agriculture », donne-t-il en exemple.
Il ne veut pas se contenter de pousser le Québec agricole sur les rails du développement économique. Il souhaite également mettre sur pied des structures régionales qui permettraient aux jeunes agriculteurs de la relève d’acheter des terres. Des organismes à but non lucratif auraient ainsi le statut de premiers acheteurs des terres mises en vente.
Amir Khadir maintient en outre qu’il faut assurer une souveraineté alimentaire qui passera par des interventions plus musclées de l’État. « Mais pour ce faire, le gouvernement doit se réapproprier l’importance du monde agricole », insiste-t-il. Il déplore ce qu’il appelle « l’inaction des gouvernements précédents » pour fournir des bases plus solides à l’agriculture. Il ne veut plus voir des producteurs faire faillite parce que, croit-il, le programme d’assurance stabilisation n’a pas joué son rôle.
Amir Khadir, qui est aussi médecin dans la vie, rappelle qu’on « meurt de ce qu’on respire et de ce qu’on mange ». D’où l’importance, selon lui, d’améliorer la qualité de l’air, de l’environnement et de la nourriture. Cela doit passer par des programmes plus vigoureux en faveur de l’achat local et par la promotion de produits biologiques. Il aimerait voir les institutions publiques, les hôpitaux, les écoles, acheter en priorité des produits du Québec.
Questionné sur l’accréditation syndicale, Amir Khadir répond qu’il est « un ardent défenseur de l’UPA » et dit avoir échangé avec l’organisation sur cette question. « On peut avoir des points de désaccord, mais j’ai exprimé mon ouverture », a-t-il dit en présence du président de l’Union des producteurs agricoles, Marcel Groleau.
Le coporte-parole de Québec solidaire prédit l’élection « de 5 à 10 députés » pour son parti, le 4 septembre. Et il promet de ne pas oublier les régions.