L’Intersyndicale des femmes revendique notamment l’ajout dans la Loi sur les normes du travail ou dans la Loi sur la santé et la sécurité du travail de dix jours de congé rémunérés pour les victimes de violence conjugale. « Une analyse des aides offertes aux victimes de violence ailleurs au pays montre que le Québec est réellement en retard dans ce domaine », notent les représentantes de l’Intersyndicale des femmes. Une pétition en ce sens a d’ailleurs été lancée récemment sur le site de l’Assemblée nationale et récolte déjà de nombreux appuis.
Avec la vague de féminicides vécue au Québec ces derniers mois, il est urgent d’agir pour offrir une porte de sortie aux victimes de violence conjugale, notamment avec des congés rémunérés. Personne ne devrait avoir à choisir entre son gagne-pain et son intégrité physique. L’Intersyndicale des femmes aurait aimé discuter de tout cela avec le ministre Boulet, mais il a préféré tourner le dos aux victimes de violence conjugale. C’est extrêmement désolant. « Nous nous serions attendues à plus de considération de sa part. Le fait que le ministre n’ait même pas pris la peine de répondre à notre demande de rencontre en dit long sur son insensibilité envers les femmes et les victimes de violence », jugent les représentantes de l’Intersyndicale des femmes.
Rappelons que les dix jours de congés rémunérés pour les victimes de violence conjugale ont été initialement réclamés par le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) ; ils correspondent à ce qui a été offert aux personnes employées de la fonction publique fédérale, notamment.
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