Cette déclaration de principes a été adoptée au cours des dernières heures par les déléguées et délégués du SIIIEQ-CSQ qui sont réunis depuis hier en conseil fédéral, comme l’a expliqué aujourd’hui son président, Pier-Luc Bujold, en conférence de presse. Il était accompagné de la présidente de la Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ), Isabelle Dumaine.
« Cette déclaration de principes, c’est un cadeau que le SIIIEQ-CSQ offre à ses membres et à la population parce que nous espérons que son énoncé inspirera les dirigeants et administrateurs du CISSS de la Gaspésie pour que l’être humain, c’est-à-dire le personnel comme le patient, redevienne leur principale préoccupation au moment de prendre des décisions. J’invite d’ailleurs tout particulièrement le nouveau président-directeur général du CISSS, Martin Pelletier, à se laisser guider par ces principes pour assumer ses nouvelles fonctions », commente Pier-Luc Bujold.
Un CISSS qui doit montrer l’exemple
Le président du SIIIEQ-CSQ précise qu’après le rapport explosif et très critique du Vérificateur général du Québec portant sur la gestion administrative et la gouvernance du CISSS de la Gaspésie, un sérieux coup de barre doit être donné pour restaurer la confiance tant du personnel que de la population.
« Le CISSS de la Gaspésie doit repartir sur de nouvelles bases et devenir un exemple pour tout le Québec. Il faut rompre avec la gestion inhumaine des dernières années pour rebâtir des environnements de travail et des milieux de vie plus humains tant pour le personnel que les patients. Il faut rétablir la communication avec les représentantes et représentants syndicaux des travailleuses et des travailleurs et se mettre à l’écoute de leurs solutions si nous voulons relever les nombreux défis qui se posent devant nous », explique Pier-Luc Bujold.
Un cri du cœur pour le gouvernement Legault
Pour sa part, la présidente de la FSQ-CSQ dit souhaiter que cette déclaration de principes pour retrouver plus d’humanité en santé soit également le sujet de réflexion et d’action dans l’ensemble des établissements de santé au Québec ainsi qu’au ministère de la Santé et des Services sociaux.
« Notre déclaration, qui a été rendue publique le 27 avril dernier, est avant tout un cri du cœur lancé au gouvernement Legault et à son ministre de la Santé et des Services sociaux. Les dernières années ont été très difficiles pour les travailleuses et les travailleurs de la santé de la Gaspésie, mais également de partout ailleurs au Québec. La pandémie a fait mal, bien sûr, mais elle n’est pas la seule responsable, loin de là. En fait, elle a mis en lumière jusqu’à quel point les coupes et compressions des dernières années ont fait mal à notre système public de santé et l’ont conduit sur le bord de la rupture. Nous en sommes rendus là parce qu’il devient de plus en plus difficile d’y retenir les travailleuses et travailleurs en poste tout comme d’attirer une relève tellement les conditions de pratique sont devenues inhumaines », constate Isabelle Dumaine.
L’urgence de mieux traiter le personnel
Cette dernière rappelle que la plus grande richesse de notre système de santé, c’est son personnel, notamment les infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes. « S’il n’y a plus suffisamment de personnel, alors ce ne sera plus possible d’assurer une continuité de services et de soins. Il est donc évident qu’il faut prioritairement s’occuper du personnel si l’on veut que notre réseau public de santé ait un avenir. »
La FSQ-CSQ entend donc marteler ce message au cours des prochains mois et espère que le premier ministre François Legault et son ministre Christian Dubé finiront par l’entendre et s’arrêter pour le prendre en considération afin de mieux traiter et considérer les êtres humains, qui sont la raison d’être de ce système public de santé dont le Québec s’est doté.
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