Telle est la réaction du président de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), Éric Pronovost, à l’annonce cette semaine du ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, d’investir 367 millions de dollars dans les infrastructures scolaires.
Un personnel prêt à faire l’entretien des bâtiments
Éric Pronovost précise : « Au fil des ans, plusieurs établissements scolaires ont présenté des signes d’usure causée par le manque d’entretien. Les commissions scolaires ont souvent coupé dans la maintenance des bâtiments, faute de financement. Pourtant, pour les maintenir en état, il y a déjà du personnel de soutien prêt à en faire la restauration et l’entretien. »
Des abolitions de postes qui coûtent cher
Il ajoute : « Il ne faut pas oublier que le personnel de soutien compte 81 corps d’emplois, dont des ébénistes, des électriciens, des plombiers, des menuisiers, des ouvriers, des peintres, des tuyauteurs, des vitriers et des soudeurs. Ces personnes ont l’expertise nécessaire pour maintenir les établissements en bon état. Par contre, au fil des ans, plusieurs postes ont été abolis et confiés à des sous-traitants, ce qui a pour effet de réduire considérablement la tâche du personnel de soutien, qui se résume maintenant à répondre aux urgences ou à accompagner les travailleurs externes. »
Une main-d’œuvre compétente moins coûteuse que le privé
Éric Pronovost explique que si les commissions scolaires embauchaient du personnel de soutien pour restaurer les écoles, plutôt que de recourir à une main-d’œuvre externe, elles feraient des économies non négligeables. « Le salaire d’un employé de soutien est moindre qu’au privé et l’objectif n’est pas de réaliser des profits. Par exemple, le salaire horaire d’un électricien est de 25 dollars en milieu scolaire, ce qui est bien inférieur aux 95 dollars facturés par un entrepreneur. »
En terminant, le président de la FPSS-CSQ incite donc les commissions scolaires à recourir à leur propre personnel plutôt qu’au privé puisque c’est une question de compétence et d’économie.