S’il voit d’un bon œil les investissements de 150 millions $ dans les cégeps annoncés aujourd’hui, le syndicat juge que les professionnels ont trop souvent été négligés et que la situation doit être corrigée. « Nous avons obtenu une mesure temporaire pour les conseillers pédagogiques, mais nous avons besoin d’une solution durable, indique Line Lamarre, présidente du SPGQ et responsable du dossier de l’éducation supérieure. De plus, plusieurs autres professionnels comme les conseillers en orientation, les travailleurs sociaux et les bibliothécaires vivent des problèmes semblables. Un rattrapage salarial est nécessaire et le SPGQ compte bien l’obtenir lors de la prochaine négociation. Le statu quo n’est pas une option ! »
Le syndicat estime que les sommes forfaitaires accordées aux conseillers pédagogiques ne doivent pas être perçues comme une solution lors de la prochaine négociation. « Nous réclamons une hausse significative des échelles salariales et celles-ci doivent inclure l’ensemble des professionnels », insiste Mme Lamarre. Le SPGQ apprécie l’ouverture démontrée par l’entourage du ministre à ce sujet, mais il veut des gestes concrets.
Depuis le 2 avril 2019, plusieurs professionnels sont pénalisés en raison de la relativité salariale imposée au front commun lors de la dernière négociation. Par exemple, une conseillère ou un conseiller en formation scolaire a vu le maximum de son échelle salariale réduit de 5 526 $ par an, tandis qu’une ou un bibliothécaire a perdu 1 902 $ par an.
Ces diminutions sont d’autant plus inadmissibles qu’elles sont teintées de discrimination à l’endroit des femmes. « Les personnes professionnelles touchées sont majoritairement des femmes et elles sont discriminées par rapport aux autres personnes professionnelles travaillant dans des secteurs majoritairement masculins », souligne Mme Lamarre.
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