Tiré de Ma CSQ cette semaine.
Cette décision rend quasiment impossible l’accès à la résidence permanente pour les travailleuses et travailleurs migrants temporaires qui, pourtant, contribuent pleinement à la vitalité économique et sociale du Québec. En maintenant cette cible, le gouvernement emprisonne dans la précarité la grande majorité des personnes immigrantes temporaires qui habitent et travaillent au Québec, selon les centrales syndicales.
Au cœur de l’enjeu, la grande proportion des travailleuses et travailleurs temporaires aux prises avec des permis fermés qui les rendent captifs d’un seul employeur avec, pour conséquence, la crainte de représailles s’ils tentent de faire valoir leurs droits. Rappelons que le rapporteur spécial de l’ONU a dénoncé cette situation qui s’apparente à de l’esclavage moderne.
« La situation volatile du français contraint le gouvernement du Québec à limiter sa planification aux deux prochaines années », comme le rapportait récemment Le Devoir.
« Nous saluons le désir de mieux soutenir l’accès à la francisation des travailleuses et travailleurs étrangers temporaires et d’encourager les employeurs à prendre leurs responsabilités en la matière. Cependant, nous demandons des moyens pour les inclure et les franciser, et non de nouvelles mesures d’exclusion. L’apprentissage effectif du français ne pourra se faire dans les conditions proposées », explique le vice-président de la CSQ, Mario Beauchemin.
Pour les centrales, les travailleuses et les travailleurs migrants ne doivent pas se voir imposer de nouvelles exigences au renouvellement de leur permis de travail, tel qu’un niveau de français, et à l’obtention de la résidence permanente. Ils devraient plutôt avoir un accès réel à la francisation, à de meilleurs salaires et des conditions de travail décentes, à des protections sociales et à une meilleure protection contre l’exploitation et les abus.
Rappelons que l’immigration temporaire est composée des travailleurs étrangers, des demandeurs d’asile et des étudiants étrangers. Au Canada, cette immigration a augmenté de 68 % en deux ans et représente désormais plus de 470 976 personnes au Québec, selon Statistique Canada.
1- Les autres centrales syndicales sont la CSD, la CSN et la FTQ.
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