Travailler pour des pinottes, c’est la réalité de près d’un million de personnes au Québec. Aidez-nous à améliorer leurs conditions de travail en revendiquant le 5-10-15 : connaître son horaire 5 jours à l’avance, avoir 10 jours de congé payé en cas de maladie ou de responsabilités familiales, et un salaire minimum de 15 $ l’heure. Avec votre soutien, on peut y arriver.
Avec le salaire minimum actuel, il est impossible de se sortir de la pauvreté, même en travaillant à temps plein.
De même, les normes minimales du travail ne prévoient aucun congé payé ni pour maladie ni pour s’occuper d’un enfant ou d’un proche parent. Et les employeurs n’ont aucune obligation de remettre les horaires de travail à l’avance. Organiser sa vie personnelle et familiale devient donc un casse-tête.
En plus, au Québec, 90 % des personnes gagnant le salaire minimum ne sont pas syndiquées. Qu’est-ce que ça signifie ? Elles ont peu de pouvoir de négociation pour améliorer leurs conditions de travail et elles sont seules en cas de problème avec leur employeur.
Des solutions concrètes existent pour contrer les inégalités et la précarité. Un premier pas doit être fait le plus rapidement possible.
Impliquez-vous et faites une différence :
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Informez-vous pour combattre les mythes tenaces sur ces enjeux ;
Prenez part à nos actions !
La campagne 5-10-15 est menée par des groupes de défense des travailleuses et travailleurs non syndiqués, des organismes de lutte à la pauvreté et des organisations syndicales de partout au Québec.
5 : Connaître son horaire 5 jours à l’avance
Actuellement, la Loi sur les normes du travail n’oblige pas les employeurs à informer leurs employéEs à l’avance de leur horaire de travail. Cette flexibilité bénéficie principalement aux entreprises, qui peuvent ainsi plus facilement répondre à leurs propres besoins.
Pour les travailleuses et les travailleurs, ne pas connaître leur horaire de travail à l’avance crée de véritables casse-têtes. Non seulement leurs revenus sont-ils souvent irréguliers et imprévisibles, mais planifier leur vie personnelle et familiale dans ce contexte devient un défi de taille.
10 : Bénéficier de 10 jours de congé payé pour cause de maladie ou de responsabilités familiales
Au Québec, La Loi sur les normes du travail prévoit qu’une personne puisse s’absenter de son travail pour cause de maladie, d’accident ou pour assumer ses responsabilités familiales. L’employeur n’a toutefois aucune obligation de rémunérer ses employéEs lors de ces congés. Même du côté des syndiquéEs, près de la moitié des travailleuses et travailleurs ne bénéficient pas de suffisamment de congés payés.
Pour les travailleuses et les travailleurs, devoir s’absenter du travail sans salaire constitue un facteur de stress économique important. Pour éviter de perdre une journée de salaire, plusieurs choisissent de travailler même lorsqu’ils sont malades.
15 : Un salaire minimum de 15 $ l’heure
Au Québec, en 2016, travailler au salaire minimum est encore synonyme de pauvreté et de précarité. Même en travaillant à temps plein (35 heures par semaine), une personne qui vit seule et qui gagne le taux du salaire minimum n’arrive pas à sortir de la pauvreté. Loin de lui permettre de boucler son budget, son revenu lui permet tout juste de répondre à ses besoins de base, tels que se loger, se nourrir, se vêtir et se déplacer.
Selon l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques, c’est 15,10 $ l’heure qu’il faudrait gagner au Québec, en 2016, pour avoir une pleine participation sociale et une marge de manœuvre pour sortir de la pauvreté. Or, c’est près d’un million de travailleuses et de travailleurs qui gagnent 15 $ l’heure et moins.