Si je suis d’emblée d’accord avec la création d’une devise québécoise nécessaire à une véritable souveraineté économique du Québec. En contrepartie, le prétendu souverainiste de gauche qu’est Jean-François Lisée, devrait concentrer ses efforts sur l’épineuse et déterminante question des « garanties sociales » d’un éventuel Québec souverain, plutôt que sur de la création d’une armée québécoise pour maintenir les alliances coûteuses et contraignantes des traités militaires comme celui de NORAD avec les États-Unis et de l’OTAN avec d’autres pays occidentaux.
En ce sens, il faudrait aussi savoir si Jean-François Lisée est aussi faveur ou non du maintient du libre-échange et des traités de l’ALENA et de Québec-Europe, qui correspondent tout autant à une perte de souveraineté économique du Québec que son assujettissement au dollar canadien. Car, non seulement l’importante question des garanties, si ce n’est, des améliorations sociales, d’un éventuel Québec indépendant ferait-elle en sorte de combattre les sempiternels arguments de peurs, ô combien de fois utilisés comme épouvantails référendaires par le camp fédéraliste pour manipuler l’opinion publique. Mais cela procurerait-il d’importantes munitions de campagne pour faire la promotion des avantages de l’indépendance « pour le peuple », plutôt que celui des gains de pouvoirs pour « les dirigeants politiques », le gouvernement et les entreprises.
Et en ce sens, l’Écosse vient d’en faire la patente démonstration, puisqu’en associant la question nationale à un important programme social, le camp du Oui, a réussi à faire passer ses appuis de « 20% » à « 45% » en l’espace d’une seule campagne. Et cela est on ne peut plus compréhensible. Car on ne change pas de pays pour le plaisir de changer de pays, mais dans l’objectif bien légitime d’améliorer son sort.
Christian Montmarquette
Militant de Québec Solidaire