Le 19 juin était la date de la fin des appels d’offres pour le réaménagement du campus de l’école de Rochebelle à Sainte-Foy. Et, ce 20 juin, le Centre de service scolaire des Découvreurs, va adopter le « Protocole d’entente relatif à l’insertion du tramway sur la propriété du Centre de services scolaire Des Découvreurs ». 

La planification de ce réaménagement s’est effectuée sans tenir compte de la présence du boisé de Rochebelle ainsi que celle d’autres arbres matures, comme l’ensemble de conifères situés au sud du centre de glaces. Le quartier St-Louis enregistre une canopée (surface d’une ville recouverte par la cime des arbres) de seulement 26% en 2020 et plusieurs arbres matures ont été coupés depuis. Cet indice devrait pourtant s’établir à 40% en ville, selon l’Association québécoise des médecins pour l’environnement.

Le boisé de Rochebelle constitue un milieu naturel unique entre la route de l’Église et l’autoroute Henri IV. Il rafraîchit et émerveille les humains qui le fréquentent et permet la survie de la biodiversité en ville.

Depuis un an, des décisions se prennent en catimini concernant le réaménagement du campus de Rochebelle par le Centre de services scolaires des Découvreurs et par le comité exécutif de la ville. Aucun rapport, aucun plan à l’échelle n’ont été fournis au public afin de le consulter.

Par les tissus de couleur vive dont nous avons décoré les arbres du boisé de Rochebelle, nous voulons porter l’attention sur ce milieu naturel enfoui sous les réunions à huis clos des décideurs qui mettent plutôt l’accent sur la plantation d’arbres isolés. Par nos textes, nous avons donné une voix à des personnes qui comprennent l’importance des milieux naturels et réalisent qu’ils disparaissent peu à peu de notre ville, et qu’ils disparaissent en même temps que tous les êtres vivants qu’ils abritent. Par ces gestes, nos regards et nos émerveillements, nous avons rendu grâce à cet écosystème.

« Combien de zones mortes, asphaltées ou bétonnées, restera-t-il du réaménagement du campus de l’école ? Nous ne le savons pas, le public ne le sait pas. Nous savons, par contre, qu’à côté de ces zones mortes, les élèves planteront des arbres. . » affirme Nicole Gagné, grand-mère au front.

« Il serait pourtant mieux d’enseigner, par l’exemple, qu’un boisé et que des arbres matures doivent être priorisés dans la planification d’un aménagement. Ce n’est pas d’abord dans les livres que les milieux naturels sont importants, mais dans les décisions qui se prennent. » estime Nathalie Goulet, Mère au front d’une élève de l’école Rochebelle.

« Je ne me prononce jamais. Les seuls sons que vous entendez de moi, ce sont les chants des oiseaux, le bourdonnement des pollinisateurs et la course des écureuils. Mais, aujourd’hui, on me donne la parole. Je suis un milieu de vie et non un simple terrain vacant dont vous êtes en train de disposer.” – Boisé de Rochebelle.

« Nous sommes en colère et nous savons que notre colère est juste. Nous voulons un avenir. Nous voulons que la vie gagne. C’est notre devoir de la protéger et aussi le vôtre. » Extrait du Cri du coeur que les Mères au front présentes ont scandé le 19 juin 2023.

Mères au front veille à bâtir un monde écologique, juste et solidaire pour protéger nos enfants et le vivant menacés par la dégradation de l’environnement. Nous réfléchissons, sensibilisons et militons en vue de donner un avenir à nos enfants.
Mères au front- ville de Québec est un groupe local de Mères au front.

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