Le président du mouvement des Caisses Populaires Desjardins, Guy Cormier, dénonçait à RDI Économie sur Radio-Canada, le 18 septembre, les dérives du capitalisme. Selon lui, la recherche du profit à court terme est une fuite en avant insoutenable et le capitalisme à outrance nous a montré ses limites. Si nous continuons sur le même rythme qu’au cours des 30 dernières années, nous aurons, à brève échéance, encore plus d’inégalités dans notre monde, encore plus d’insatisfactions dans les populations et une planète en bien mauvais état. M. Cormier propose de redonner davantage aux régions, de maintenir les ristournes et l’aide aux communautés de diverses façons.
Un simplicitaire comme moi ne peut que féliciter M. Cormier pour un discours inattendu dans la bouche d’un dirigeant économique. J’y reconnais cependant là des éléments des racines du mouvement coopératif. Pour être crédible cependant, M. Cormier devra revoir le niveau de sa rémunération qui, à environ 3 M$, ne correspond pas à ses souhaits d’une plus grande égalité sociale.
Je verrais d’un très bon œil que les dirigeants du mouvement Desjardins se fassent les promoteurs d’une révision à la baisse de la rémunération de notre élite financière. L’habitude de se comparer toujours avec ceux qui gagnent le plus, dans la même sphère d’activité, n’est pas faire preuve de leadership. S’il faut mettre un montant, je dirais qu’une rémunération annuelle de 500 000$ devrait être un maximum à ne pas dépasser. C’est tout de même 10 fois plus que ce que j’ai comme revenu et j’arrive à vivre très bien.
Pascal Grenier, simplicitaire
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