Alors que le mouvement de grève prend de plus en plus d’ampleur, le gouvernement qui se targue de vouloir développer le Québec reste immuable devant les conséquences négatives qu’aura sa position sur toute une génération et le Québec », soutient la vice-présidente de la CSN, Denise Boucher.
La CSN déplore d’autre part l’attitude de certaines directions universitaires, dont celles des universités de Montréal et de Rimouski, qui, en réaction aux manifestations étudiantes, ont préféré émettre des directives à leurs personnels plutôt que de s’investir à favoriser l’accessibilité aux études supérieures.
« Nous ne sommes pas en état de siège et il y a des limites à semer inutilement la panique sur les risques de grabuge que pourraient provoquer les manifestations étudiantes », soutient la vice-présidente de la CSN. Denise Boucher déplore que pour dissuader le personnel enseignant de soutenir le mouvement étudiant, certaines universités émettent des directives qui discréditent les citoyens qu’elles forment. « Jusqu’à maintenant, les étudiantes et les étudiants ont manifesté de façon pacifique et cela se poursuivra si nous respectons leur droit de revendiquer et si nous ne franchissons pas les piquets de grève. Il serait préférable que les directions universitaires consacrent leurs énergies à promouvoir l’accessibilité à des études de l’ordre supérieur pour tous, en toute égalité, plutôt que d’entretenir de fausses impressions. »
La CSN réitère que l’accessibilité aux études supérieures nécessite un débat en profondeur pour s’assurer de préserver le droit à l’éducation et de favoriser le développement de notre société.