La FNEEQ dénonce la requête du Comité patronal de négociation des collèges (CPNC) déposée, à trois jours de l’exercice de la grève sociale du 1er mai dernier, et l’appel du ministre Blais à sévir. Pour la FNEEQ, cela constitue une judiciarisation inutile et affligeante des relations du travail dans les établissements.
« Même la commissaire de la Commission des relations du travail (CRT), qui présidait l’audience le 29 avril, a souligné dans sa décision qu’aucune direction de cégep n’avait porté plainte », déclare M. Jean Murdock, le secrétaire général de la FNEEQ.
« Comment pourrait-il en être autrement alors que les syndicats et les directions avaient déjà établi localement des règles pour encadrer le déroulement pacifique des activités, prévoyant même, dans plusieurs cas, les modalités de reprises des cours à l’intérieur du calendrier scolaire pour minimiser les impacts de la grève sur les étudiantes et les étudiants ? », questionne M. Murdock.
Une majorité de syndicats d’enseignantes et d’enseignants de cégep ont adopté des mandats de grève sociale avec toute la détermination que cela exige, et ce, malgré que cette grève s’inscrive dans une mécanique différente de celle prévue au Code du travail.
« Le choix d’exercer une grève illégale est un choix déchirant et insécurisant. Ces mandats de grève sociale ont été sérieusement débattus et adoptés courageusement au cours des dernières semaines dans les assemblées générales de 26 syndicats de la FNEEQ », explique Jean Murdock, secrétaire général de la FNEEQ.
« Tout au long de cette mobilisation, la FNEEQ a appuyé ses syndicats et continuera à le faire. Quant au ministre Blais et la Fédération des cégeps qui s’entêtent à vouloir punir les enseignantes et les enseignants qui ont exercé leur mandat de grève sociale, nous leur annonçons clairement que nous prendrons tous les moyens nécessaires pour défendre les enseignantes et les enseignants victimes de sanctions », affirme le secrétaire général de la FNEEQ, M. Jean Murdock.