« Cette revendication fait partie de nos propositions pour assurer la pérennité du réseau collégial depuis plusieurs années déjà. C’est donc avec conviction et intérêt que nous accueillons la publication de ce rapport », de déclarer Mario Beauchemin, président de la FEC-CSQ.
Contrer les effets de la baisse démographique
Alors que de nombreux collèges ont déjà subi une diminution importante de leurs effectifs au cours des dernières années, les prévisions gouvernementales prévoient une diminution de près de 15 000 étudiantes et étudiants d’ici 2020. La proposition présentée aujourd’hui sur une base expérimentale de cinq ans, repose sur une base volontaire et à un coût relativement faible en comparaison avec les impacts positifs pour soutenir les établissements, mais également pour favoriser les échanges entre les jeunes des différents milieux.
« Ce projet mérite une attention réelle de la part du ministre Blais puisque c’est une occasion pour lui et son gouvernement d’avoir enfin un projet constructif pour les régions. Nous espérons qu’il saura faire bon usage de cette proposition qui a le mérite de rallier les intervenants du milieu », ajoute Louise Chabot, présidente de la CSQ.
Des mesures nécessaires pour soutenir le réseau collégial
Alors que, comme la firme privée KPMG-Secor le révélait en 2014, les cégeps génèrent près de 10 milliards de dollars en retombées économiques en une seule année, le réseau collégial a connu des compressions de 109 millions au cours des quatre dernières années. « En plus du programme de mobilité étudiante, un ensemble de mesures sont indispensables pour assurer la présence d’établissements d’enseignement supérieur sur l’ensemble du territoire. Il faut d’abord arrêter d’asphyxier financièrement les cégeps, mais également assurer une plus grande collaboration entre les établissements en ce qui a trait notamment à la promotion et au développement des programmes », soutient Mario Beauchemin.
« Plutôt que de vouloir déplacer des familles entières des régions vers les villes comme le proposaient le ministre Blais et le Conseil du patronat, il est certes plus censé d’apporter des incitatifs concrets pour revitaliser les cégeps en région. Ce serait un premier pas, pour le gouvernement actuel, que de changer de cap et de s’engager vers une stratégie d’occupation dynamique du territoire », conclut Louise Chabot.