Édition du 12 novembre 2024

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Syndicalisme

Grève de deux jours dans 38 résidences privées pour aînées : Vers une grève générale illimitée (SQEES-FTQ)

WESMOUNT, QC, le 30 mai 2016 - C’est environ 3000 travailleuses et travailleurs de 38 résidences privées qui sont en grève aujourd’hui et demain. Ils dénoncent l’impasse dans les négociations de leurs conventions collectives en ce qui concerne les salaires.

« Lors d’une première journée de grève le 11 mai dernier, nous lancions, à travers un mouvement sans précédent, un avertissement sérieux aux employeurs. Malheureusement, seule une poignée d’entre eux ont fait avancer significativement la négociation. Aujourd’hui et demain, nous leur donnons une seconde chance avant de passer à la grève générale illimitée.

D’ici peu, si nous n’arrivons pas à des règlements satisfaisants et qui permettent aux travailleuses et aux travailleurs d’avoir un minimum de 15 $ de l’heure, nous n’hésiterons pas à appliquer l’entièreté de nos mandats de grève », explique Richard Belhumeur, président du Syndicat québécois des employées et employés de service (FTQ).

S’entendre c’est possible

Depuis la journée de grève du 11 mai dernier, les travailleuses et les travailleurs de Résidence L’Image d’Outremont inc., de la Maison Mémoire du cœur (Saint-Charles-Borromée), du Domaine des Forges I (Laval) ont conclu des ententes de principes avec leur employeur.

Après les travailleuses et les travailleurs de la résidence Aviva (Québec) et du Manoir le Sapinois (Pincourt), ce sont celles et ceux du Manoir Outremont qui ont accepté, en assemblée générale, une entente de principe.

L’exemple du Château Westmount  

Au Château Westmount, les négociations sont clairement dans une impasse. La dernière offre formelle des patrons se traduit par des augmentations moyennes de 0,5 % par année sur 5 ans alors que le salaire d’un préposé aux bénéficiaires est de 13,67 au sommet de l’échelle, soit après neuf ans de service. « Nous avons bien de la difficulté à croire que les revenus de l’employeur ne sont pas au rendez-vous pour avoir un rattrapage salarial important. Les loyers ici sont entre 4000 $ et 7000 $ par mois. Il y a 101 unités de logement. Une simple règle de trois nous permet de constater qu’avec de tels revenus, l’employeur pourrait reconnaitre à sa juste valeur, la contribution de son personnel », déplore le président du SQEES-FTQ.

Les gros joueurs contre les travailleuses et les travailleurs

Alors que Réseau Sélection investie 2,5 milliards $ au Québec dans la construction de nouvelles résidences au Québec et un autre milliard à l’extérieur, que le Groupe Maurice a six immenses projets en développement pour la somme de 1 milliard $, que Santé Sedna est une filiale de la Française DomusVi qui a un chiffre d’affaires de 600 millions d’Euros, Cogir qui gère un actif de 3,5 milliards $ et que Chartwell a une capitalisation boursière de 2,6 milliards, ces groupes sous-paient leur monde et ne négocient pratiquement pas.

« Il est normal que celles et ceux qui sont à la base de la création de la grande richesse des grands groupes puissent aussi bénéficier des profits que génère leur travail. À titre d’exemple, le PDG de Chartwell a un revenu de 1,6 million $, alors qu’un préposé à 11 $ de l’heure n’a comme salaire annuel que 20 000 $. Il nous semble que d’augmenter de tels salaires à 15 $ de l’heure n’est pas une demande exagérée. Les travailleuses et les travailleurs méritent eux aussi un traitement décent », constate Richard Belhumeur.

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