« Nous devons nous mobiliser pour assurer la survie des emplois décents dans cette province », a déclaré le président national d’Unifor, Jerry Dias, qui prend part aux négociations contractuelles à Thunder Bay.
« Unifor est prête à camper sur sa position pour éviter que les bons emplois que nous occupons déjà ne disparaissent progressivement. »
Les enjeux en cause sont les demandes de l’employeur visant des concessions en matière d’avantages sociaux et de régimes de retraite. Une grève de trois jours a eu lieu à l’usine en 2011 en raison de demandes similaires.
Les 900 travailleurs de l’usine, membres de la section locale 1075 d’Unifor, fabriquent la nouvelle génération de voitures de métro et de tramways pour la Commission de transport de Toronto, ainsi que les trains de GO Transit. Ils sont en position de déclencher une grève légale ou de se faire imposer un lock-out depuis le 10 juin et sont sans convention collective depuis le 31 mai.
Aucuns pourparlers ne sont prévus, et la dernière offre patronale remonte au 12 juillet.
Selon M. Dias, les emplois chez Bombardier sont un bon exemple du genre d’emplois dont l’ensemble de la province a besoin, puisqu’il sont une source de revenus décents dans l’immédiat pour des familles, de perspectives d’emploi futures pour les jeunes et de prestations convenables pour les travailleurs qui souhaitent prendre leur retraite dans la dignité.
« Il existe de nombreuses possibilités de créer encore plus de bons emplois comme ceux-ci », a dit M. Dias, qui fait remarquer qu’une grande partie des pièces assemblées par les travailleurs de Bombardier sont importées du Mexique.
« Nous devons trouver des façons de fabriquer ces pièces et d’autres produits ici même en Ontario, afin que plus de travailleurs puissent eux aussi occuper de bons emplois », a ajouté M. Dias.
Unifor, principal syndicat du secteur privé au Canada, représente plus de 305 000 travailleurs, dont plus de 94 000 dans le secteur de la fabrication. Il a été fondé pendant la fin de semaine de la fête du Travail en 2013, par la fusion du Syndicat des Travailleurs canadiens de l’automobile et du Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier.