Cette nouvelle étape dans ce conflit de travail qui s’étire démontre que l’Université de Montréal, malgré le prestige qui caractérise l’institution, est prête à utiliser des moyens révoltants pour faire plier les grévistes.
« L’Université de Montréal prône l’excellence et l’éthique dans son discours officiel, mais ses représentants en relations de travail utilisent des méthodes dignes d’une époque révolue. Ils menacent non seulement les employés, mais leurs familles qui n’auront plus de couverture d’assurance maintenant. C’est immoral ! », de déclarer Sylvain Chicoine, président du Syndicat des employés d’entretien de l’Université de Montréal (SEEUM-SCFP1186).
On se souviendra qu’il y a quelques semaines, le Tribunal administratif du travail avait donné en partie raison au syndicat qui alléguait que l’employeur avait contrevenu aux dispositions anti-briseurs de grève du Code du travail. Celui-ci avait ordonné à l’Université de Montréal de cesser d’embaucher un sous-traitant pour accomplir des tâches similaires à celles qui sont normalement effectuées par ses ouvriers présentement en grève.
Les 18 employés spécialisés sont sans convention collective depuis avril 2015 et en grève depuis le 14 mars dernier. Les points d’achoppement principaux sont la sous-traitance, la demande de l’employeur pour conclure une convention de longue durée sans offrir en retour une compensation monétaire et la possibilité d’accumuler les heures supplémentaires dans une banque de temps.
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