La manifestation s’est mise en branle à midi au parc La Fontaine pour se diriger vers le bureau du premier ministre Couillard sur l’avenue McGill College. L’événement était organisé par la Coalition syndicale pour la libre négociation, qui représente la quasi-totalité des employés municipaux syndiqués du Québec : cols blancs, cols bleus, policiers, pompiers, professionnels et employés de sociétés de transport.
La Coalition réitère que les régimes de retraite des municipalités sont globalement en bonne santé financière. Là où des difficultés persistent, les syndicats sont prêts à continuer le processus déjà enclenché pour négocier des mesures de contrôle des coûts.
« Le grand rassemblement d’aujourd’hui démontre que la grogne prend de l’ampleur. Nous mettons en garde le gouvernement Couillard contre un gâchis annoncé. Le projet de loi 3 aurait des conséquences incalculables sur le climat de travail et les négociations futures dans les municipalités, de même que sur le climat social en général. Pourtant, les nombreuses ententes conclues à ce jour font la démonstration que nous sommes déjà en mode solutions. Le gouvernement est à la croisée des chemins : il a encore la chance d’emprunter la voie du compromis et de l’apaisement », a lancé Marc Ranger, porte-parole de la Coalition.
« Nous sommes très inquiets face à l’attitude du gouvernement qui prétend vouloir établir un dialogue social, mais qui se braque devant toutes tentatives de discussions franches et de solutions alternatives. Québec devrait s’occuper de la vaste majorité de la population qui n’a pas de régime de retraite à prestations déterminées au lieu de s’attaquer aux travailleurs et aux retraités », a réclamé Daniel Boyer, président de la FTQ.
« Philippe Couillard parlait durant les élections de réconciliation nationale et de dialogue social et nous arrive avec le projet de loi 3 qui s’en prend sans vergogne à la rémunération et aux conditions de tous les travailleurs municipaux. Celui-ci est la première étape des nombreuses mesures d’austérité annoncées par les libéraux qui vont nous toucher directement. Nous allons combattre sur tous les fronts possibles pour les empêcher de se livrer à ce saccage », a dénoncé Jacques Létourneau, président de la CSN.