Comment se fait-il que M. Thierry Vandal ose affirmer que la centrale nucléaire de Gentilly-2 est très sécuritaire ?
Il n’a pas lu, ou il ne veut pas considérer, ou il veut cacher le dernier rapport de la CCSN du 3 mars dernier où l’on trouve 6 pages de descriptions détaillées de 59 lacunes qui affectent la gestion des opérations à Gentilly-2 depuis plusieurs années.
Dans ce rapport, on lit que ce sont des lacunes « mineures » en grande majorité. Mais une cinquantaine de fois « MINEUR », cela devrait bien faire un « MAJEUR » à un moment donné ! Quelques exemples de termes trouvés dans ce rapport : retard, non conformité, mesures correctives, résultats faibles, délais trop longs, plusieurs anomalies, impact de vieillissement, défaillances, déficiences, lacunes, etc., etc.…
Quand on lit ces descriptions, peut-on faire confiance au manque de professionnalisme du titulaire du permis ? L’adage « le passé est garant de l’avenir » ne peut surtout pas s’appliquer dans le cas des opérations de la centrale nucléaire G-2. Même s’il n’y a eu que quelques « incidents » dit mineurs à Gentilly-2, il faut bien se convaincre qu’aucune centrale nucléaire n’est à l’abri d’un accident majeur surtout avec la technologie CANDU qui a un gros défaut de conception : le coefficient de réactivité positive peut surprendre n’importe quel opérateur.
Nous croyons que le nucléaire est une énergie à risques énormes et irréversibles, ni propre, ni sécuritaire, on ne peut pas s’y fier. La pollution nucléaire n’a pas de frontière. La preuve est faite qu’il faut en finir avec l’atome. Le nucléaire n’est pas une partie de cartes où les dés sont pipés d’avance.
Les autorités internationales (françaises, canadiennes, québécoises,..) tentent de dissimuler, déformer et minimiser les faits, pour préserver l’image du nucléaire au détriment du droit à l’information des citoyens. Il faut révéler les mensonges, l’omerta et la solidarité internationale des lobbies nucléaires. Il faut dénoncer ce mythe de la sécurité nucléaire ressassé par les nucléomanes. Les citoyens ont droit à toute la vraie vérité et non au leurre publicisé par la CCSN dans son rapport annuel 2010 où l’on retrouve à 30 occasions le slogan démagogique « Le nucléaire au Canada est sans danger »
Claudette Piché