« L’initiative du ministre est un pas dans la bonne direction qui vient malheureusement trop tard ! Seul le projet de loi d’Amir Khadir peut être adopté avant la fin de la session parlementaire. Si le ministre Proulx veut vraiment que tous les enfants, peu importe leur statut migratoire, reçoivent une éducation dès septembre. Il doit immédiatement appeler et soumettre au vote le projet de loi solidaire », a déclaré M. Nadeau-Dubois en point de presse, rappelant que l’enjeu fait consensus au sein des partis représentés à l’Assemblée nationale
Vendredi, le ministre Proulx a déposé le projet de loi 144, Loi modifiant la Loi sur l’instruction publique et d’autres dispositions législatives concernant principalement la gratuité des services éducatifs et l’obligation de fréquentation scolaire.
« Le problème est connu depuis longtemps. De 1000 à 1200 enfants sont actuellement privés d’éducation. Le ministre a le pouvoir et la responsabilité d’assurer l’accessibilité à l’éducation publique pour tous les enfants à statut précaire, et ce dès septembre prochain. L’automne dernier Françoise David avait même fait adopter à l’unanimité une motion unanime pour permettre aux enfants sans papiers d’avoir accès gratuitement à l’école. Le ministre s’était alors engagé à ouvrir les portes des écoles à tous les enfants peu importe leur statut. Voici venu le temps de remplir cette promesse, pas pour septembre 2018, mais dès cette année », a ajouté M. Nadeau-Dubois.
Lutte aux établissements illégaux
Le projet de loi du ministre Proux prétend aussi s’attaquer au problème des établissements illégaux, mais Québec solidaire croit que la réponse n’est pas suffisante.
« Le ministère doit effectivement se doter de plus de pouvoirs et de moyens pour lutter concrètement contre les écoles illégales qui opèrent en marge du système. Ceci dit, les mesures actuellement prévues par le projet de loi sont insuffisantes et passe à côté de la plus importante : le financement. À Québec solidaire, nous croyons qu’il faut cesser de subventionner les écoles religieuses. En fait, nous souhaitons l’abolition progressive, des subventions aux écoles privées, quelles qu’elles soient. Comme le ministre, je crois qu’il y a d’excellentes écoles religieuses, mais je ne crois pas que le rôle de l’État soit de subventionner ces établissements », de conclure le député de Gouin.
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